Soirée Gatsby au Sweet Paradise

La déco festive sur la porte d’entrée donnait le ton : deux figures stylisées de danseurs de charleston. Au bas de l’escalier en colimaçon le rideau de franges dorées s’écartait pour donner sur le bar superbement coloré de coupes de cocktail ornées de rondelles de citron et d’une fontaine de punch de rhum orangé…

A 18h15 la salle voutée du 12 rue Marie Stuart était déjà très animée. Je retrouvais mes chers complices et habitués avec plaisir, découvrais ravi qu’ils avaient tous respecté le « dress code » de la soirée Gatsby. Arthur trônait souriant derrière le comptoir – costume noir et nœud papillon. Lolo le fidèle assistant de Gwen avait exceptionnellement remisé ses T-Shirt « Hard Métal » pour une tenue vintage et conforme – chemise blanche et pantalon noir tenu par des bretelles, borsalino sur le chef. Mais la « palme » du plus beau costume revenait sans conteste à Marc (alias @Carm1 sur Discord) : veste et pantalon clairs à rayures, chapeau de feutre, chemise blanche et nœud pap’, écharpe de soie grise argentée, canne à pommeau… Même sa barbe taillée semblait d’époque. Quelle classe !

Les Sweeties n’étaient pas en reste et notre comité d’accueil charmant : Notre maîtresse de maison Gwen portait robe noire à manches longues, collier de perles, boa rose et chaussures Salomé rétro. Ava, très Années Folles, nous accueillait en jupe courte charleston beige et escarpins dorés, Maitresse Jun en robe noire à paillettes tandis que Liza-Lee sa pimpante complice arborait un tailleur clair et un mignon petit chapeau porté sur le côté. La douce Pénélope – soubrette de service – était en tablier, jupe et jupon bouffants, la magnétique Gaïa Charleston de la tête aux pieds, tandis qu’Anita lovée dans un épais boa de plumes rouges dévoilait ses superbes courbes en vert émeraude. L’exquise Nadja parée d’une somptueuse tenue de Geisha – kimono de soie bleu sombre aux motifs printaniers, fleurs et éventail sur la tête – nous souriait jusqu’aux oreilles !  

Quelques moments intenses (je ne peux malheureusement les narrer tous) ont ponctué cette formidable soirée :

D’abord le plaisir des retrouvailles avec de nombreux « joyeux membres » – nous étions au moins une quinzaine – l’un même que je pensais disparu corps et âme depuis près d’un an… Le corps a survécu… 😉

Puis nous avons été conviés dans la salle de spectacle pour un cours de danse durant lequel la dynamique Ava nous a appris les pas du Charleston. Quelques-uns se débrouillaient d’emblée très bien, il faut dire que la professeure était non seulement excellente mais aussi très motivante…  

Un moment plus tard, à nouveau près de la grande table de buffet campagnard, verre de rouge en main, j’aperçois notre délicieuse soubrette Pénélope qui propose des verrines aux gourmands. Miam. Mais la maladroite marche sur les pieds de quelques VIPs, récidive et, furieuse notre Maîtresse de cérémonie Jun doit intervenir : elle fait mettre à quatre pattes l’indélicate, lui relève jupe et jupons , corrige sévèrement ses jolies fesses blanches. Considérant que la pénitence n’est point suffisante, Maitresse Jun la fait déshabiller et lui mande d’expressément se faire pardonner auprès des clients. La soumise s’exécute, pour le plus grand plaisir de nos hilares Gatsby…

Gaïa me fait asseoir pour un massage. La salle grouillante de monde n’existe plus quand durant une dizaine de minutes, ses mains et ses doigts apaisent mes épaules, ma colonne vertébrale, tendues par les milliers de tapotements et ressacs de claviers, routines sans fin et caféine résiduelle…

Sur le ton de la confidence, nous sommes invités à pénétrer par petits groupes dans la salle de spectacle obscure, bleue nuit underground. Nadja est allongée nue bras écartés sur la banquette, et son corps immobile, comme éclairé d’un rayon de lune, est parsemé de sushis. Des baguettes nous sont distribuées et nous dégustons le précieux met dans un recueillement sépulcral. Les baguettes parcourent le corps diaphane de la gisante, passent sur un téton saillant, se retiennent à l’approche du nid d’hirondelle…    

Retour au bar et à la lumière pour un tirage au sort organisé par Flore Cherry. De jolis prix, surtout des gadgets pour le « plaisir »… Je tiens à ce propos à dire à notre vaillant ami @Le_Général qu’il a oublié son magnifique prix sur le comptoir du Sweet Paradise. Son plug anal à commande Bluetooth l’attend, prière de venir le récupérer pour la sixième étoile !

Plus tard, Gaïa chante à cappella sur des airs cabaret (Wilkommen et Cabaret de la comédie musicale éponyme). Quelle voix, quelle présence ! la salle est conquise, les applaudissements nourris !

Ava poursuit par un numéro de Swing magistral (inspiré par 16 Tons de Bart & Baker).  Un numéro masculin / féminin où d’abord en pantalon large et veste « bomber » elle danse le charleston. Et nous fait voyager parmi plusieurs registres musicaux, termine transformiste en top sexy, jupe courte à sequins et souliers dorés. Un numéro artistique et érudit, formidable, bravo !  

Le final pour conclure, commence tout en tendresse avec un duo entre les charmantes Gwen et Liza-Lee, vite rejointes par toutes les danseuses présentes. Elles font venir sur scène Arthur Vernon et éclatent au dessus de la tête du « roi » des ballons emplis de confettis !

Applaudissements du public enchanté.

Un grand bravo à Gwen pour l’idée et l’organisation très réussie de cette superbe soirée. Aux danseuses présentes, au théâtre pour cet événement qui clôt de façon magistrale l’année 2022 !

Merci.