Après une absence de cinq années, je redécouvrais il y a trois mois, le théâtre Chochotte (ici).
Un trimestre de ravissement s’ensuivait, et je dois le confesser, de grand traitement de faveur. Il me faut dire au théâtre et à sa direction un grand MERCI.
Et d’abord aux magnifiques actrices que j’ai découvert durant ce trimestre. Certaines m’ont plu au point de m’enivrer amoureusement, d’autres m’ont éblouies par leur talent, toutes par leur élégance et leur gentillesse.
L’étonnante « Stray Cat coming from Chicago » – Angela. La maîtrise et l’exigence concentrées dans un corps superbe. Des numéros dansés extraordinaires (Cat Woman notamment), des spectacles réglés au cordeau (et aux coups de martinet). Et ne nous y trompons pas, sous ses airs de Domina se cache une extrême gentillesse. Je promets à cette jeune femme un bel avenir artistique. Elle est la démonstration que la valeur n’attend pas le nombre des années.
La blonde et sulfureuse Olga, au charmant accent russe. Une actrice de théâtre émérite, qui comme la vodka fait dangereusement tourner les têtes. Le vieux loup gris que je suis, gardera pour toujours le souvenir de son numéro de « petit chaperon rouge ». Absolument torride…
Le charme méridional de la brune Amélie. Quand le corps, le talent et la sensualité partent à l’assaut du public, c’est le coup de sirocco assuré. Le danger pour les coeurs à prendre est grand… Amélie est une formidable chanteuse, à la voix envoutante. Un véritable shoot d’énergie positive, bienvenue pour aborder la période hivernale.
L’extraordinaire beauté de Dorothée. Un corps comme on en voit rarement. Sa grande culture littéraire, son érudition, ses chants inattendus, sa culture du Fado, les interactions avec le public, sont un enchantement.
Les chorégraphies dansées de l’inquiétante Belladonna. Fouets, cordes et noeuds, petits instruments de torture sont mis à contribution. Ses passages dans le caveau sont souvent marquants, au sens propre comme au figuré. Une véritable artiste, qui met en scène de façon magistrale, l’esthétique BDSM.
La qualité des images, rémanentes, produites par les numéros de Svetlana reste longtemps imprimées sur nos pupilles dilatées. Ses poses, mises en scène sont dignes de grandes séquences cinématographiques. Une formidable Marie-Antoinette qui on l’espère, gardera la tête sur les épaules …
L’érotisme underground et sulfureux de Sky. Des compositions « dark » élaborées, où coule abondamment la cire de bougie. Une sensualité à fleur de peau, et sous les tatouages se trouve un coeur battant, absolument charmant.
Les incroyables performances dansées de Sacha. Celle de l’Ange redevenant humain, mais aussi et surtout son numéro « exuvie », où Sacha se défait de sa peau de plastique, factice. Une formidable artiste de danse contemporaine.
L’éclectisme érotique de Jackie. Inspirations tirées de films d’horreur, d’univers Lynchéen, bunny à la petite queue blanche et aux longues oreilles et parfois la surprise absolue : un numéro magique où elle nous enchante avec sa flute traversière.
Deathless. Un tourbillon sulfureux, nous entrainant dans la danse. Des tatouages aussi mystérieux que des hiéroglyphes, que tout Champollion en puissance se fera un plaisir d’érotiquement déchiffrer en salon. Car Deathless est absolument charmante !
Le regard envoutant de la sublime et pulpeuse Clara. Des numéros enjoués, un rayon de soleil dans le caveau de la Rue Saint-André des Arts. Et un humour ravageur, capable de dérider les plus compassés d’entre nous.
Le savoir-faire érotique de la pulpeuse Monkey. Un goût du jeu et de la séduction à l’efficacité mesurable 😉 . Une formidable petite écolière Kawaï à qui on rêve de faire la leçon…
Le charme envoutant de l’excellente actrice Mimiliv. La douceur des pétales et les piquants de la tige, pareils aux roses qui parsèment ses spectacles. Le sens du jeu, un corps parfait, des assauts redoutables.
La pétillante Iris. Un goût pour les costumes élaborés, le cosplay et les univers fantastiques. Son corps de rêve et sa douceur enivrante partent épée en main, à la conquête d’un public sous le charme.
La grande beauté de Tayra. L’intelligence et la gentillesse réunies dans un corps parfait. Je garde en mémoire son numéro de théâtre d’ombres, derrière un drap, extrêmement excitant.
Merci à toutes, à l’âme de ce théâtre qui a su préserver comme un feu sacré « l’esprit » Chochotte, qui fait de ce théâtre un lieu unique au monde, par sa grande classe, son exigence esthétique fusionnant Art et érotisme, absolument inimitable.
À très bientôt.
Mad Dog.
