Si le grand froid de fin décembre a gagné la capitale, la chaleur est toujours au rendez-vous du théâtre Chochotte. J’ai été ravi de retrouver récemment de superbes « anciennes », au mieux de leur forme (et de leurs formes) sur scène !
La belle blonde Ophélie, rayonnante et multitâche, à la caisse, à la régie, au timing de l’équipe, veillant de main de « maîtresse » au bon déroulé des « opérations » du théâtre.
Un coup de chaud en salle avec Iris et ses Variations sur Marilou « dans son regard absent et son iris absinthe… ». Des élans et des figures dansées qui nous emportent, la proximité érotique dans les rangs, les caresses parfumées de son ample chevelure noire, son regard et son sourire complice, enjôleurs…
L’immense surprise de retrouver la belle Esmeralda, celle qui m’avait enchanté il y a quelques années (lien ici), par ses formes et ses approches (très) séductrices. J’ai adoré son numéro de stripeuse professionnelle, à qui l’on glisse des billets de 50$ dans ce qui tient encore lieu de vêtement … Par ses poses et ses façons, Esmeralda nous a entrainé dans l’univers et l’ambiance des clubs érotiques étrangers qu’elle connait. Bravo !
À noter, accompagnant le retour de ces danseuses prodigues, le retour concomitant des duos torrides. Des jeux de langue qui s’étaient perdus, s’égarent à nouveau jusqu’aux muqueuses, les gémissements et spasmes incontrôlés témoignant d’un savoir-faire intact… Ces incartades à la bienséance sont évidemment bienvenues.
Auteur : tonimaddog
Parmi les nombreuses nouvelles ayant rejoint le théâtre Chochotte ces derniers mois, et encore ces jours-ci, quelques anciennes y sont revenues, formidables exemples pour transmettre autant le « savoir-être » que le « savoir-faire » de ce lieu unique.
Un mot d’abord pour la magnifique blonde Ophélie, omniprésente Directrice, dont on devine les formes terriblement appétissantes sous ses élégantes tenues, espérant secrètement la voir un jour prochain sur scène, se dévoiler… 😉
Premier coup de chaud parmi les retours, aux manettes du théâtre avec la belle Ophélie, la charmante et accueillante Eva tient plusieurs fois par semaine la caisse tout en s’occupant de la régie. Mais secrètement le sang d’Eva bout du désir de venir danser sur cette scène qu’elle adore (et qui lui a valu le titre lors d’un vote anonyme d’une trentaine habitués, il y a quelques années, de « Miss Chochotte »). Et donc, parfois notre diamant noir gratifie le public de ses passages, terriblement érotiques, car Eva est non seulement une artiste au corps superbe, mais elle ne boude manifestement pas son plaisir, érotique et contagieux, luisant sous le feu des projecteurs… J’ai eu la chance de la voir onduler sur « Sexual Healing ». Dur de ne pas se laisser emporter 😉
Second coup de chaud , Iris II « le Retour », venue pour quelques semaines visiter la rue Saint-André des Arts… Voir danser Iris, c’est le coup de sirocco assuré, la touffeur Saharienne torride, lorsque la belle dévoile ses magnifiques formes ambrées par le sable chaud, sa longue chevelure noire volant au vent… J’ai adoré la voir danser sur « God’s Nightmare » de Brigitte Fontaine. Iris cauchemar de Dieu, réveillant la concupiscence des hommes sages, soudain trop heureux de se damner, Iris et ses semblables dénoncées au IVème siècle par l’évêque d’Hippone, car causes de notre libido sentiendi, celle qui rabaisse nos pensées au niveau perpendiculaire, celui de nos corps désireux. Car voir danser Iris, c’est avoir envie soudain de féconder l’Humanité entière…
Quelques mots pour compléter cet article sur mes coups de cœurs récents : France représente pour moi la « classe » que j’aime retrouver dans ce théâtre : un corps magnifique, l’élégance magnifiée par son maintien et son port altier, des « façons Chochotte » très séductrices – approches et regard -, capacité d’improvisation et humour… Et quand France (lors d’un duo) fait passer une audition à une nouvelle postulante au théâtre, en l’occurrence ce jour la ravissante et douce Bunny Bunny et lui explique ses « trucs » pour séduire les clients, on assiste ravi à cet étonnant transfert de compétence, d’une efficacité redoutable !
Pour terminer sur ces notes enchanteresses, j’ai eu la chance d’assister récemment, au premier passage de Nicole sur scène. Une très (très !) jolie jeune femme à la chevelure flamboyante, en tenue panthère moulante, maniant l’éventail pour se et nous rafraichir. Elle a dansé sur « besoin d’amour » et j’ai été immédiatement séduit par son charme, son aisance et son plaisir manifeste à être là parmi nous, rayonnante. Un excellent recrutement, bravo !
Si les fresques murales du Chochotte évoquent les Enfers, les supplices Sadiens et les affres de la punition éternelle, il semble que nombre de danseuses, ayant un jour quitté ces Enfers, souhaitent ardemment y revenir… Qu’on en juge, Eva, Offélie, France, Colombe, Laure et… venant juste d’être annoncée pour cette semaine, l’ancienne Iris !
Petit rafraichissement mémoire pour les anciens comme moi qui seraient frappés par un Alzheimer naissant, à propos des retours : Eva extraordinaire danseuse à la peau ambrée par le soleil du Cap-Vert et nous revenant en pleine forme de Hawaï, Offélie superbe blonde aux longs cheveux bouclés et aux formes plus qu’appétissantes (elle m’évoque les magnifiques femmes des bandes dessinées de Milo Manara – telle le déclic -, et j’ai vraiment du mal à résister à son charme coquin…), Eva et Offélie très complémentaires ayant été nommées manager du Chochotte et ne rechignant pas à la perspective d’un passage de danse (chaud chaud) en salle ! France une élégante brune, au parfait corps de danseuse, interprétant ses numéros sur des chansons françaises, et dont le regard et les approches séductrices sont redoutables. Laure, jolie blonde qui il y a quelques années, avait délicieusement hanté le caveau magique, Colombe dont on m’a dit le plus grand bien. Et, et… IRIS II le Retour : une ex-star du lieu, beauté méditerranéenne très chaude, aux approches accrocheuses, qu’il me tarde de revoir danser sur « Madame Rêve » de Bashung ! Welcome back Iris !!!
Et dans les nouvelles vraiment « nouvelles », il me faut absolument citer Scarlett : une blonde au corps de folie (les qualificatifs me manquent pour dire la Beauté !) de danseuse professionnelle (quels seins magnifiques !), étonnamment à l’aise pour ses débuts et qui j’en suis sûr, si elle se rapproche un peu des spectateurs, fera des ravages en salle et en salon…
Je préviens donc à l’occasion, mes imprudents lecteurs des effets secondaires d’une visite au Chochotte. Faites très attention aux coups de déraison causés par les états amoureux ! Il y a trois semaines c’est Amélie qui à l’occasion de son anniversaire, m’emportait dans ses filets, cette semaine la palme revient à Dorothée qui m’a rendu complètement Mad, au point de commettre ce modeste petit poème posté aux côtés de sa photo sur le site Instagram du Chochotte :
Dorothée…
Étonnant mariage de talent et de beauté
Aux variations de genre grands écarts
Fado à Capella
Sévère professeure de droit
Avant déambulations félines
Sexy Yogi
Qui sur Shirshana
Expose sa vallée des merveilles…
Illumination et montée de Kundalini !
Désir de rejoindre l’espace-temps
Ces douze minutes pour seulement dire :
« Tu es belle ».
Je termine avec un peu de tristesse matinée de nostalgie, en espérant qu’Angela reviendra vite de son voyage d’étude …
Depuis cet été, Angela a illuminé mes passages au Chochotte. Elle a contribué à mon étonnement, à mon ravissement, à ma conviction que le Chochotte pouvait demeurer le Temple élitiste de l’érotisme que j’avais connu. Danseuse de music-hall sur « Chicago », Policière dominatrice sur Sexy Sushi, incroyable Cat Woman en tenue de latex moulante, se dénudant pour se baigner dans une bassine de lait, Angela a sans cesse su mêler ce qui constitue le must de l’érotisme : un superbe corps, l’art de la séduction, le talent hors norme (ici la mise en scène et la danse). Danseuse professionnelle au ballet de Chicago, universitaire en cours de thèse, grande lectrice et écrivaine – qui me fait dire du fait de son jeune âge, 23 ans, que le talent n’attend pas le nombre des années – je vais regretter l’absence d’Angela. Cet étoile filante a illuminé comme rarement le caveau du Chochotte. Et que dire de sa personne ? Touchante, car sous ses numéros de domina et sa grande maîtrise, se cache une personne extrêmement sensible… Angela, reviens nous vite ! Même si je ne me fais aucun souci pour ton devenir, seule demeure une question : sous quelle forme ta célébrité nous reviendra-t-elle un jour en écho : danseuse, chorégraphe, écrivaine ou intellectuelle de renom ? Merci pour tout Angela ❤ et comme on dit aux USA : « take care » !
Pour avoir voyagé dans plus d’une centaine de pays et exploré durant mon temps libre les nombreux lieux de plaisir à portée, je peux affirmer sans conteste que le Théâtre Chochotte de Paris est le Temple le plus accompli du monde en ce qui concerne l’érotisme.
Si j’en crois la définition Wikipédia, l’érotisme (du grec ἔρως / érôs, « désir amoureux ») est l’ensemble des phénomènes qui éveillent le désir sexuel, et leurs multiples représentations, en particulier culturelles et artistiques. Loin de la banalité des lieux de plaisirs communs qui parfois me font penser à ces buffets « all you can eat » – clubs de strips, bars à Champagne, bars à Nana de l’Asie –, où l’on peut s’enivrer de jolies femmes, consommer jusqu’aux limites légales autorisées par chaque pays, le théâtre Chochotte cultive un érotisme raffiné, où se mêlent la beauté physique de superbes danseuses, leur talent artistique, et l’art de la séduction porté à son paroxysme.
Si j’ai employé le mot « Temple » c’est à dessein. Car dans la crypte souterraine de la rue Saint-André des Arts, un culte est rendu chaque jour à la Femme : à sa beauté, à son pouvoir d’enchantement et à son talent. Les danseuses officiant là sont de véritables artistes – actrices de théâtre, danseuses professionnelles, scénographes – et carte blanche leur est donnée pour créer et interpréter leurs propres spectacles. Et la cave de la Rue Saint-André, avec sa vaste scène aux chaleurs de velours, permet la liberté de mouvement nécessaire aux spectacles, notamment dansés. Je suis particulièrement sensible à ces derniers, car la danse est le phénomène de séduction le plus naturel qui soit, y compris dans le monde animal – que l’on songe aux parades amoureuses aux fins d’éveil du désir érotique.
On ne peut rien refuser à une jolie femme dont les mouvements dansés disent mieux que tout, la féconde sensualité. Et si telle Salomé dansant pour Hérode, la Beauté et le Talent se rencontrent, la tête d’un Jean-Baptiste imprudent peut choir et vite se retrouver langue pendante sur un plateau…
Il y a une façon d’être danseuse « Chochotte », qui opère même sur les plus roués d’entre nous, leur faisant croire qu’ils sont uniques et beau, objet du désir soudain et irrépressible de superbes tentatrices. Fixé par les yeux brillants d’une magnifique Naïade, il m’est arrivé parfois comiquement de me retourner pour savoir si c’était bien de moi dont il s’agissait. Mais oui, c’était moi la cible, le chouchou du moment, on me caressait le visage, m’embrassait dans le cou, s’asseyait sur mes genoux. Et perdant pied, je cultivais l’illusion bénie, durant un pur moment de bonheur, un ouragan de sérotonine, de dopamine et d’ocytocine emportant dangereusement ma raison, d’être le plus beau, le meilleur, l’Élu…
Car les meilleures danseuses, passées par l’Athanor de la cave du 34 rue Saint-André des Arts, sont redoutables. Leur passage dans le chaudron alchimique, telle la préparation de la pierre philosophale, va les transformer irréversiblement : l’Œuvre au Noir les prépare, l’Œuvre au Blanc parfait leur pouvoir de séduction, l’Œuvre au Rouge recombine leurs qualités, produisant d’éblouissantes pépites capables par leur beauté et leur Art de transformer ceux qu’elles séduisent, de les guérir (panacée) des maux du Siècle – fatigue, ennui, dépression – et d’agir sur eux tels de véritables élixirs de jouvence, procurant énergie nouvelle, désir de plaire et de vivre intensément.
Se produit dans le chaudron magique et sulfureux de la rive Gauche la grande transformation, la découverte du Pouvoir Féminin, qui fait que toutes les danseuses passées par cette Grande École de la Séduction, en parlent encore des années plus tard, à l’occasion de retrouvailles et d’amitiés indéfectibles, yeux brillants du souvenir nostalgique, rêvant d’y retourner (quelques-unes y font des retours réguliers), ou yeux brillants d’amertume, car éconduites, ces dernières poursuivant souvent leur carrière dans les arcanes secondaires de l’érotisme où les traces du Grand Œuvre qui les a vu naître sont aisément discernables.
Si quelques danseuses peuvent se révéler exceptionnelles, étonnantes, ce qui me semble le plus intéressant ici, le lecteur l’aura compris, c’est cet étonnant théâtre : Le Chochotte. Son histoire, son esprit, son rituel immuable et bien évidemment, tout aussi romanesque, son étonnante Grande Prêtresse, discrète mais omniprésente, celle qui a su porter à son paroxysme l’esprit de la séduction érotique, avec un savant dosage fait de beauté, d’élégance et de talent, œuvrant sans relâche à la perfection de son Temple, le meilleur du monde à mes yeux, sans conteste.
Bon anniversaire Amélie !
Lundi soir 01 Décembre 2025 au Théâtre Chochotte nous avons fêté l’anniversaire d’Amélie. Pour ceux qui ne la connaissent pas, une superbe italienne (de Naples) au regard aussi noir que sa chevelure. Amélie cumule tout ce que mes amis et moi attendons d’une danseuse de théâtre érotique : la beauté physique, l’art de la séduction (comment ne pas tomber amoureux ?) et le talent. Et Amélie est une chanteuse merveilleuse. Démonstration en a été faite, ce lundi soir dans une salle comble (marche d’escaliers comprises), sur les airs de la comédie musicale « Me and my girl ». Ce soir nous étions dans la moiteur torride d’un Broadway érotique, oubliant la tragédie chantée (une jeune femme est abandonnée par son amant cockney ouvrier, qui devenu transfuge de classe suite à un gros héritage, la délaisse pour une bourgeoise), devant tant de beauté…
Quand durant le spectacle Amélie nous fixe, chantant « you’re my sweetheart » chacun se demande si c’est de lui qu’il s’agit, au point de parfois se retourner pour vérifier si le regard de la Belle ne se porterait pas plus loin, mais non incroyable… Et chacun a l’impression durant un moment béni d’être unique, baigné par le parfum de ses opulents cheveux noirs, les caresses tendres, parfois ses délicieux bisous, et si cette superbe danseuse rencontre ici-bas un tel succès, c’est probablement parce que sa générosité est d’une sincérité déconcertante. À la fin de cet extraordinaire numéro chanté, la salle s’est spontanément levée pour l’applaudir, longuement, debout, et les danseuses présentes ce jour, accompagnées des charmantes managers, Eva et Ophélie, sont descendues tout en joie avec un gâteau d’anniversaire et le champagne. Un moment de fête surprise comme je les adore ! Et merci encore Amélie, nous sommes nombreux, beaucoup trop d’ailleurs selon moi, à t’aimer… ❤
Nana Plazza
Nana Plazza est l’un des lieux les plus recherchés par les hommes à Bangkok. Ce lieu de plaisir mythique, situé dans le quartier festif de Sukhumvit, sur la soi (rue) 4, ressemble à un marché couvert dont le grand hall intérieur de forme ovale cerné par deux étages de coursives donne sur une place aux allures de biergarten. Une multitude de panneaux lumineux – Twister BKK, Lolipop, Angel Witch, Obsession, Spanky’s, Witchcraft, Bunny 2, Rainbow 4 – véritable kaléidoscope de couleurs où le rouge prédomine, indique les noms des clubs de strip et bars à nanas présents aux étages, une trentaine au total, réunis là dans une étonnante concentration.
L’accès à la place est contrôlé par un service de sécurité impressionnant, une file étant réservée aux clients entrants, l’autre aux filles dont les pièces d’identité, âge et autorisation de travail, sont méticuleusement examinés par des policiers.
À 19 heures, Nana Plazza s’éveille tandis que la nuit vient de tomber. De premiers clients, en majorité des européens, mais aussi de nombreux indiens, s’installent au biergarten pour commander une bière pression rafraichissante. Les températures journalières de ce mois de novembre sont de plus trente degrés humides, et un demi de Léo, Singha ou Chang (ma bière blonde préférée) sont les bienvenus…
Attablé sur un haut tabouret donnant sur l’entrée de la place, j’observe l’arrivée des filles vêtues « en civil ». Survêtements, T-shirts, shorts de girl next door… J’aime les voir marcher ainsi, sans apprêt, filer vers leurs vestiaires, puis s’installer le long des coursives où elles vont déballer un plat cuisiné acheté à l’une des nombreuses échoppes ambulantes de la rue, tout en faisant défiler nonchalamment leur smartphone. Elles sont plus jeunes (entre 18 et 30 ans) que les hôtesses travaillant dans les bars avoisinant de la Soi 4, qui me semblent être une sorte de second marché pour trentenaires et plus…
Un monument religieux que j’ai d’abord pris pour un autel dédié à Brahma (dieu Indou de la création) du fait des multiples visages de la divinité dorée, trônant en majesté au sommet de l’autel, avant de réaliser qu’en Thaïlande il ne peut s’agir que de Bouddha, celui en l’occurence déclinant les trois visages de la sagesse (ne rien voir, ne rien entendre, ne jamais dire de mal) se trouve à l’entrée de la place. La grande majorité des filles joint les mains en prière en passant devant, fait un signe en se touchant le front, d’autres s’y arrêtent pour faire une prière, les plus pieuses enfin déposent une offrande parmi les nombreuses déjà présentes sur l’autel : nourriture, fruits bananes, mangues découpées, breuvages de couleur rubis, bâtonnets d’encens fumants, collier de fleurs orangées… Elles prient pour que leur soirée et leur nuit se passent au mieux (le travail se termine à 3 heures du matin) et surtout qu’elles fassent un bon « chiffre », nécessaire au soutien financier de leur famille.
A 19h45 une première sirène signale le début du travail. Les filles regagnent leurs loges, se maquillent, s’équipent de la tenue de combat réglementaire – string et soutien-gorge aux couleurs de l’établissement, souvent réduits à la portion congrue. A 20h00 deuxième sirène, l’ouverture des clubs est officielle. Perchées sur leurs talons démesurés, des rabatteuses sexy se postent aux entrées, ouvrent les rideaux de velours pour dévoiler aux curieux un podium illuminé où une dizaine de filles superbes se déhanchent doucement au rythme de tubes musicaux. Je reçois plusieurs coups de martinets en passant devant le bien-nommé Spanky’s, les jeunes femmes sont hilares, je suis bon public, j’hésite, alors pourquoi pas ?
Deux rangées de banquettes aux revêtements de cuir orangé font face aux podium. Perchées sur leurs hauts talons les danseuses ondulent doucement, comme s’il fallait économiser leur énergie pour tenir les 7 heures à venir. La carte que l’une d’elle me tend propose des bières, des cocktails et des alcools forts. Je reste sur ma blonde Chang à 180 bahts, dont le rapport qualité-prix me semble imbattable. Sur le podium, les danseuses défilent, changent de place toutes les deux minutes et celles qui me font face un moment, tentent de captiver mon regard, me sourient, en espérant se faire inviter à prendre un verre… La plupart sont belles, très belles même, beaucoup sont tatouées.
L’une me semble plus intéressante que les autres. Quelque chose passe dans son regard, une bienveillance qui ne se commande pas. Je lui fait signe, elle est ravie, joint les mains en prière pour me remercier, me rejoint. Après les protocolaires « What’s your name, where do you come from ?”, Koon commande un alcool fort – 250 bahts, somme toute raisonnable. Comme beaucoup de jeunes femmes venues travailler à Bangkok, elle vient de la région paysanne d’Isan, dans l’est du pays, toute proche du Cambodge. Elle trinque, se rapproche, pose une main sur ma cuisse, se fait câline. Son visage ouvert très sympathique, ses longs et épais cheveux noirs, son corps de rêve, l’énergie vitale et contagieuse de sa jeunesse, me font quelque effet, même si l’érotisme, indissociable selon moi d’une part de mystère et de distance, est ici réduit au strict minimum. Après quelques minutes, j’ai l’impression d’être venu faire mes courses dans un hypermarché plutôt que chez un traiteur raffiné. L’anglais de Koon se limite malheureusement à quelques mots, et je sens que si une agréable conclusion négociée est possible, elle est absolument sans surprise. Et même en faisant l’effort mental d’imaginer cette ravissante jeune femme souriante, aux dents blanches contrastant avec sa peau ambrée, cambrée à quatre pattes, tenant en une appétissante invite ses magnifiques fesses écartées et offertes, puis gémissante (mais qu’est ce que je raconte moi ?), je sens que je vais vite m’emmerder… Elle vide son verre, semble attendre que je lui en propose un deuxième. Je vide le mien, la remercie, lui donne un très généreux pourboire. Non, décidément Nana Plazza n’est pas pour moi, je suis bien trop compliqué, et mes théâtres érotiques Parisiens préférés me manquent déjà, notamment quelques Chochotteuses à qui j’envoie, à 10000 km de distance, de gros bissous 😉
Après une absence de cinq années, je redécouvrais il y a trois mois, le théâtre Chochotte (ici).
Un trimestre de ravissement s’ensuivait, et je dois le confesser, de grand traitement de faveur. Il me faut dire au théâtre et à sa direction un grand MERCI.
Et d’abord aux magnifiques actrices que j’ai découvert durant ce trimestre. Certaines m’ont plu au point de m’enivrer amoureusement, d’autres m’ont éblouies par leur talent, toutes par leur élégance et leur gentillesse.
L’étonnante « Stray Cat coming from Chicago » – Angela. La maîtrise et l’exigence concentrées dans un corps superbe. Des numéros dansés extraordinaires (Cat Woman notamment), des spectacles réglés au cordeau (et aux coups de martinet). Et ne nous y trompons pas, sous ses airs de Domina se cache une extrême gentillesse. Je promets à cette jeune femme un bel avenir artistique. Elle est la démonstration que la valeur n’attend pas le nombre des années.
La blonde et sulfureuse Olga, au charmant accent russe. Une actrice de théâtre émérite, qui comme la vodka fait dangereusement tourner les têtes. Le vieux loup gris que je suis, gardera pour toujours le souvenir de son numéro de « petit chaperon rouge ». Absolument torride…
Le charme méridional de la brune Amélie. Quand le corps, le talent et la sensualité partent à l’assaut du public, c’est le coup de sirocco assuré. Le danger pour les coeurs à prendre est grand… Amélie est une formidable chanteuse, à la voix envoutante. Un véritable shoot d’énergie positive, bienvenue pour aborder la période hivernale.
L’extraordinaire beauté de Dorothée. Un corps comme on en voit rarement. Sa grande culture littéraire, son érudition, ses chants inattendus, sa culture du Fado, les interactions avec le public, sont un enchantement.
Les chorégraphies dansées de l’inquiétante Belladonna. Fouets, cordes et noeuds, petits instruments de torture sont mis à contribution. Ses passages dans le caveau sont souvent marquants, au sens propre comme au figuré. Une véritable artiste, qui met en scène de façon magistrale, l’esthétique BDSM.
La qualité des images, rémanentes, produites par les numéros de Svetlana reste longtemps imprimées sur nos pupilles dilatées. Ses poses, mises en scène sont dignes de grandes séquences cinématographiques. Une formidable Marie-Antoinette qui on l’espère, gardera la tête sur les épaules …
L’érotisme underground et sulfureux de Sky. Des compositions « dark » élaborées, où coule abondamment la cire de bougie. Une sensualité à fleur de peau, et sous les tatouages se trouve un coeur battant, absolument charmant.
Les incroyables performances dansées de Sacha. Celle de l’Ange redevenant humain, mais aussi et surtout son numéro « exuvie », où Sacha se défait de sa peau de plastique, factice. Une formidable artiste de danse contemporaine.
L’éclectisme érotique de Jackie. Inspirations tirées de films d’horreur, d’univers Lynchéen, bunny à la petite queue blanche et aux longues oreilles et parfois la surprise absolue : un numéro magique où elle nous enchante avec sa flute traversière.
Deathless. Un tourbillon sulfureux, nous entrainant dans la danse. Des tatouages aussi mystérieux que des hiéroglyphes, que tout Champollion en puissance se fera un plaisir d’érotiquement déchiffrer en salon. Car Deathless est absolument charmante !
Le regard envoutant de la sublime et pulpeuse Clara. Des numéros enjoués, un rayon de soleil dans le caveau de la Rue Saint-André des Arts. Et un humour ravageur, capable de dérider les plus compassés d’entre nous.
Le savoir-faire érotique de la pulpeuse Monkey. Un goût du jeu et de la séduction à l’efficacité mesurable 😉 . Une formidable petite écolière Kawaï à qui on rêve de faire la leçon…
Le charme envoutant de l’excellente actrice Mimiliv. La douceur des pétales et les piquants de la tige, pareils aux roses qui parsèment ses spectacles. Le sens du jeu, un corps parfait, des assauts redoutables.
La pétillante Iris. Un goût pour les costumes élaborés, le cosplay et les univers fantastiques. Son corps de rêve et sa douceur enivrante partent épée en main, à la conquête d’un public sous le charme.
La grande beauté de Tayra. L’intelligence et la gentillesse réunies dans un corps parfait. Je garde en mémoire son numéro de théâtre d’ombres, derrière un drap, extrêmement excitant.
Merci à toutes, à l’âme de ce théâtre qui a su préserver comme un feu sacré « l’esprit » Chochotte, qui fait de ce théâtre un lieu unique au monde, par sa grande classe, son exigence esthétique fusionnant Art et érotisme, absolument inimitable.
À très bientôt.
Mad Dog.
L’ambiance du samedi après-midi dernier était particulièrement festive rue Saint-André-des-Arts ! Deux anniversaires étaient fêtés, le champagne, un gâteau d’anniversaire, et des cadeaux – entre autres des fleurs et un livre sur le cinéma pour la superbe Svetlana, un cactus très à-propos pour la piquante et néanmoins charmante Belladonna – furent au rendez-vous.
Je retiendrai le magnifique spectacle de Marie-Antoinette de Svetlana. La classe naturelle de cette danseuse, son élégance et son port altier, rehaussés par une coiffure pouf qui n’aurait pas dépareillée à la cour de Versailles, étaient formidables… Dans ce numéro, la reine se promenait parmi les rangs des spectateurs avec une bande dessinée érotique, où étaient représentés des hommes et des femmes de la cour se livrant à moultes ébats sexuels, dignes de ceux relatés, au fond d’une cellule de la Bastille par le divin marquis Donatien Alphonse François de Sade. Des membres vigoureux fourraient les bouches gourmandes et les vulves offertes, les scènes pornographiques s’offrant au regard concupiscent de notre courtisane et des spectateurs qu’elle prenait à témoin… Et après le hors d’œuvre émoustillant venait la mise en bouche : la belle Svetlana se défaisait de ce qui l’empêchait pour se faire plaisir, nous dévoilant ses merveilleuses fesses pleines et sa cambrure divine sur « je je suis libertine, je suis une catin…«
Venait ensuite Belladonna dans ses œuvres de Domina… Imperturbable Maîtresse Sévère au regard noir, accompagnée d’instruments de torture et d’un épais godemichet qu’elle se plaisait durant le spectacle à poser en équilibre sur la main de quelques spectateurs pour, à quelques mètres de distance, le faire voler d’un coup de fouet… Mais parfois ratant son coup, le long fouet serpentin mordait cruellement l’avant-bras ou la main d’une victime. Et je soupçonne notre adroite Cruella de le faire exprès, l’a peu-près n’est pas son genre… Belladonna dont j’apprécie l’esthétique noire et mystérieuse, les danses et les chorégraphies parfaites. Et ces moments saisissants où, telle une redoutable veuve noire, elle hypnotise sa proie du regard et l’enroule de ses fils pour mieux la dévorer… Du grand Art !
Puis Monkey… Plus ça va, plus je suis addict aux numéros provocateurs de cette pulpeuse danseuse ! Qui adore jouer avec le public, faire valoir ses généreux attributs (et quels seins !), exciter les hommes et les femmes… Pour ma part, je peux témoigner du succès de l’opération, mon intérêt pour elle grandissant de façon gênante au fur et à mesure de ses numéros… J’ai adoré ce jour son spectacle Hentaï d’écolière japonaise, avec la coiffure Mickey et le costume kawaï, trop court, la jupette ne pouvant évidemment pas contenir ses généreuses fesses, et sa chemisette relevée, risquant d’exploser sous ses deux magnifiques obus ! Un spectacle érotico-comique d’une efficacité redoutable !
Un superbe après-midi donc, rehaussé par une extraordinaire ambiance ! Bravo ! Et c’est une excellente idée que de faire connaitre à l’avance les anniversaires à fêter !
Quelques moments magiques, gravés en moi à jamais…
L’épaisse corde nouant artistiquement le bas noir couvrant le mollet puis la chair de la cuisse. Telle une marionnettiste, Belladonna joue des extrémités de la corde pour animer ses membres. Un spectacle de shibari dansé de toute beauté sur la musique Vénus d’Alain Bashung.
Une version apocryphe du « Petit Chaperon Rouge », déclamée sous cape par Olga dans un charmant accent russe. L’espiègle chaperon красный, souriante, avant de choisir son « loup » dans le public. S’ensuit la thérapie de choc… Et gageons que notre loup gris gisant à terre, ligoté et férocement soumis à l’ardeur sexuelle de sa jeune Maitresse a été définitivement dompté. Ne manquait à sa baguette que le petit pot de beurre…
L’œuvre de l’artiste Maurizio Catelan nous le rappelle : la valeur d’une banane dépend avant tout du contexte… Et quand une banane épluchée tenue entre nos jambes est délicatement léchée puis goulument sucée par la pulpeuse Monkey, l’inflation de nos sens est immédiate !
La beauté inquiétante de Sky, papillon de nuit s’ébattant dans une chrysalide blanche et perlée… Les ongles et les doigts fins jouant sous le voile translucide. La danse nocturne d’une merveilleuse succube se nourrissant de nos rêves. L’ocre des temps primitifs, phosphorescent sur son corps désirable.
« Court est le printemps, Qu’y a-t-il dans la vie, Qui soit immortel ? Et j’autorisai sa main, Sur la rondeur de mes seins, Ignorant la Voie, Insouciants de l’avenir, Toi et moi nos deux regards « … La voix douce de Dorothée nous fait découvrir la poétesse japonaise Yosano Akiko. Ce ne sont pas précisément ces paroles qu’elle déclame, je me suis emmêlé dans ma Recherche, comme dans ses cheveux noirs. Mais ce sont ces paroles rêvées qui me resteront à jamais…
Que ceux qui aiment la danse contemporaine viennent voir Sacha danser au Théâtre Chochotte ! Après qu’elle ai quittée la salle sous les ovations, les réactions des spectateurs – « extraordinaire ! » « j’en ai la chair de poule » « les poils hérissés » – donnent une idée de sa performance. Depuis Ruin, danseuse au Sweet Paradise en 2023 (et ancienne de la troupe de Maurice Béjart), je n’avais pas assisté à une telle qualité de danse contemporaine. Lors de son numéro, que je vais nommer « exuvie » – le nom du processus de mue – Sacha nous a offert un spectacle hors du commun.
Telle Trinity dans le film Matrix, long manteau de cuir et lunettes noires, Sacha descend les escaliers sur la musique Maggot Brain de Funkadelik. « Mother Earth is pregnant for the third time, For y’all have knocked her up ». Elle se dirige vers la glace murale du fond de la salle, la touche pour se convaincre de sa réalité. Peut-être a-t-elle pris, comme dans le film Matrix, une pilule rouge et se prépare en se déconnectant de la Matrice, à une douloureuse transformation. Mais il ne faut pas se perdre dans les mots, dans l’interprétation, et suivre les pas souples et harmonieux de Sacha, son corps si libre, où chaque mouvement, jusqu’au bout des ongles, traduit une émotion. Elle se défait de son lourd manteau et sous le tailleur noir on aperçoit la brillance inhumaine de son corps enveloppé de cellophane. D’une souplesse féline, Sacha parcourt les rangs des spectateurs, les doigts sollicités constatent le fake, lisse et brillant, de sa peau de synthèse.
S’ensuit une danse extraordinaire sur la musique Angel de Massive Attacks, durant laquelle Sacha se débarrasse de ce qui la sépare du monde désiré, elle se défait de ses atours, de ses sous-vêtements, et surtout, avec la participation de quelques-uns, de cette peau factice, qu’elle déchire à force contorsions, mouvements dansés libératoires, telle un être fantastique faisant sa mue sous l’aube d’une lumière rose. Des volutes de cellophanes irisées, projetées par les arabesques de ses bras, pleuvent. La peau respire enfin, la nudité est totale, le corps de la danseuse nous apparait dans sa puissance féminine et, ne serait-ce la sophistication démesurée de ses superbes ongles, on songerait à l’Éve du paradis terrestre. Une Eve V2, post apocalyptique. Un spectacle extraordinaire en qualité scénique et en performance dansée. Un immense bravo à cette danseuse d’exception ! Ce sont de tels numéros, de telles pépites, qui feront que le Théâtre Chochotte, en mariant avec une grande exigence Art et érotisme, demeurera un lieu d’exception !
C’est en assistant à plusieurs numéros – music-hall, comédie, séductrice – que l’on réalise à quel point Olga est une excellente comédienne… Et elle maitrise le timing de la montée du désir comme personne ! Bien que son numéro d’Executive Woman « who goes straight to the point », ne soit pas le plus artistique (comme celui music-hall de la « chaise pliante ») il est terriblement efficace. La blonde Olga, à chacun de ses pas félins, par ses attitudes et ses déhanchés, nous rappelle la définition de l’érotisme : « susciter le désir sexuel ». Il faut l’imaginer sur la musique de Touch&Go, chignon élégant, hauts talons noirs, tailleur strict et chemise blanche, le genre de femme vamp que l’on peut parfois croiser dans une direction juridique – le droit s’alliant parfaitement avec le rapport de force subtil qu’est la séduction. Dans ce numéro, Olga domine magistralement l’assistance par son charisme et sa grande beauté. Et son charmant accent russe, quand elle se présente à la fin, achève de nous séduire.
Quand elle ne dompte pas les buffalos récalcitrants (dans son numéro de country) en les montant vigoureusement en position « reverse cowgirl », la blonde Svetlana joue des numéros créatifs et esthétiques, tel celui de la sorcière des Carpates invoquant les morts ou bien celui de la chamane, exotique, dispersant dans un rituel d’envoutement une fumée odorante autour de chacun des spectateurs. Les ambiances se font alors sépulcrales, une lumière verte habille le corps parfait de Svetlana, et le rythme de la musique nous emporte, accélérant au fur et à mesure des tableaux et que se dévoile la nudité. Une lumière syncopée accompagne la danse de possession tandis que s’impriment une multitude d’instantanés sur nos pupilles dilatées : cambrure harmonieuse, fesses rondes de pleine lune, grands écarts boréaux… Superbe !
Angel. Catwoman aux longues griffes noires qu’elle fait crisser sur sa peau de latex. Angel, l’excellence incarnée, jouée, dansée, l’exigence qui transparait dans les moindre détails, dont la violence de la maîtrise qu’elle s’impose et nous impose, exprimant son plaisir évident de jeune domina, comme quand en policière elle prend un malin plaisir à martyriser à coup de fouets, griffes et parfois pinces, quelques spectateurs sur scène. Angel étonnante stray cat d’Opéra, lapant le lait d’une bassine dans laquelle elle se baigne, comme elle lapera plus tard le miel de la sulfureuse Jacquie, sa partenaire d’un soir.
Duo Angel-Jacquie qui mérite que je cite le témoignage d’un heureux spectateur et ami (Sonicrocket) : « Dès les premiers baisers sur (toutes) les lèvres, l’atmosphère a changé. C’était plus qu’un simple contact, c’était une prise de pouvoir douce et sensuelle. Angel menait la danse, Jackie se laissait emporter, la salle entière retenait son souffle. Gestes intenses, précis, proximité brûlante qui ne laissait aucun doute sur la profondeur… de leur échange. Angel savait comment franchir le seuil entre la tendresse, le fouet et la fougue, et Jackie se laissait entrainer par cette vague. Enrôlé pour tenir la jambe de Jackie j’ai été le témoin privilégié de ce jeu de pouvoir sensuel. On a eu droit à un feu d’artifice d’intimité et de passion, mené de main de maître par Angel ! »
À noter durant cette journée particulièrement chaude, une fréquentation internationale record – Américains, Néo-zélandais, Anglais, Indiens, Russes -, qui montre une fois de plus que, par la qualité des spectacles aussi bien érotiques qu’artistiques, par la grande beauté et la créativité de ses danseuses « The Chochotte is the place to be ! »
Moments choisis au Chochotte
Du haut de ses vingt-et-un ans Tyra est la plus jeune femme du théâtre, une belle blonde au visage sympathique et au corps magnifique. Le mérite n’attendant pas le nombre des années, elle nous a offert ce jour un excellent moment. Il faut d’abord entendre les musiques de Gainsbourg durant lesquelles Tyra se prépare pour un rendez-vous amoureux. Le choix des bijoux, des sous-vêtements, dont le public l’aide à se parer… L’annonce brutale que le rendez-vous n’aura pas lieu, la rupture. Puis un long drap blanc tendu entre la scène du théâtre et les spectateurs dans l’obscurité; le théâtre d’ombre rétroéclairé dans lequel Tyra se dénude sur les paroles de Brel « Ne me quitte pas… ». Les poses en ombres chinoises de Tyra extrêmement érotiques. Je garderai en mémoire, parmi les plus suggestives, celle du bombé de son sexe entre ses cuisses ouvertes !
Les airs de musique espagnole ou italienne de l’aussi piquante qu’adorable Mimi Liv, sa danse entrainante, apportent toujours une dose de dynamisme. Mimi Liv insuffle la bonne humeur, le jeu et l’érotisme dans la salle. Une scène cocasse m’a fait sourire ce jour, quand un client, après que d’autres aient été invités sur scène à danser au rythme d’une chanson italienne « me piace » (j’aime…) en posant leurs mains sur son petit corps superbement proportionné, a réclamé avec insistance « sa danse », alors que le numéro venait juste de se terminer. On ne vantera jamais assez le tact et l’intelligence des filles, dont celle ici de Mimi Liv, pour gérer avec gentillesse ces situations délicates. Merci pour nous 😉
Jackie, que j’avais vue sur des numéros variés, excitants par ses façons d’être, quand elle part à l’assaut du public, m’a ravi ce jour en produisant un spectacle très original, durant lequel sa flute traversière a accompagné avec brio la chanson Chelsea Girl de Nico des Velvet Underground (écouter ici, c’est exactement ça !) Et quand Jackie, est venue s’asseoir sur le dossier des banquettes avant, quasiment nue, et a joué face à moi en me fixant du regard, ça a été un merveilleux moment, d’une rare intensité. De ceux que je cherche en venant en ces lieux. Merci !
Iris, jeune femme brune aux attraits indéniables (quelles jolies fesses quand bien même bleuies par une chute de Pole Dance !) aime manifestement les accessoires et le cosplay. Ample robe à froufrou de dentelle blanche, épaisse épée en main, Iris danse et nous dévoile son superbe corps sur les airs médiévaux de la musique d’Era, Ameno. Cérémonie d’adoubement de quelques preux et désireux chevaliers, avant le salon pour l’un d’eux !
Et ma découverte enchantée de ce jour : Amélie ! Grande Bellezza italienne (qui me donne envie de visiter au plus vite la côte Amalfitaine). Un air souvent rétro, qui évoque l’insouciance des années folles, où bien « l’Art de Vivre à la Française » version Amélie Poulain… Une séductrice redoutable par ailleurs, dont les sourires et le regard noir profond m’ont immédiatement conquis. Première surprise : la qualité vocale des chants d’Amélie à cappella; la justesse de la tonalité et du rythme. Une chanteuse extraordinaire ! Deuxième surprise : son allant naturel vers le public. Amélie m’a littéralement embarqué dans l’un de ses numéros, d’abord à la barre sur « I got a burning desire for you babe » de Lana Del Rey, puis à grande vitesse sur « I drive fast ». Je n’ai rien vu venir et me suis réveillé vingt minutes plus tard avec la lumière clignotante d’un salon … ❤
Merci à toutes les danseuses du Théâtre Chochotte, pour leur beauté et leur talent, qu’elles nous font partager avec gentillesse. Merci à la discrète Julia aussi, excellente régisseuse.
Svetlana à la classe ! Et elle aime que ce soit aussi le cas de ceux qui viennent assister à ses performances. Dans l’un de ses numéros, sévère professeure, elle distribue des notes sur les tenues de ses « élèves ». Je crois n’avoir jamais dépassé le 4 sur 10 lors de ses inspections… J’aimerais plaider mon cas en disant que si l’habit peut faire le moine en début de carrière, il existe un stade où les chemises à fleurs et les tongs signifient tout autre chose ;). Mais que ne ferais-je pas pour satisfaire aux exigences de cette superbe et créative danseuse ?
Deux spectacles de cette belle et fine danseuse m’ont beaucoup plu : L’un que je qualifie de numéro « tribal », où Svetlana danse sur une lumière verte stroboscopique. La musique rythmée et les poses syncopées induites par les flashes de lumières évoquent à la fois le rituel ancien et la séance photographique. Force est de constater que le corps de Svetlana, ses courbes et notamment sa cambrure, sa superbe chute de rein, nous envoutent et se prêtent merveilleusement bien à la focale désireuse de nos pupilles.
L’autre, sur le thème du Far West, où Svetlana Calamity Jane, ample stetson coiffant sa longue chevelure châtain, pantalon de cow-girl (curieusement ouvert en son centre névralgique et laissant apparaitre ses superbes fesses rondes), colts en main, nous flingue un à un au grès de son humeur. Puis, sur de la musique country, nous invite en nous initiant aux pas, à l’accompagner dans la danse… Vient enfin la chaleur du corral, lorsque totalement dénudée notre cowgirl entreprend de dompter le bétail présent ;). L’homme assis à la place du roi sera sévèrement mis à l’épreuve en se faisant chevaucher dans la position « reverse cowgirl », et d’autres cuisses seront martelées par la superbe croupe de cette danseuse de caractère…
L’univers que nous fait découvrir Belladona est très particulier. Coiffée de son inévitable foulard noir, et vêtue d’une tenue sombre, elle se fait naturellement Cruella en quête de proies. Ses performances, parfois inquiétantes sont souvent poétiques (Elle m’a parfois évoqué l’univers de Tim Burton dans Edward aux mains d’argent). Ses nombreux accessoires nous mettent immédiatement dans l’ambiance : fouets et martinets divers, pince à langue, roulette à piquants qu’elle promène sur nos peaux délicates, extensions d’ongles métalliques, rapaces. Ses danses jouent avec des fouets tournoyants, parfois mordants, ses vêtements peuvent se faire aile de vampire, paravent d’illusionniste, pièges, tel ce long ruban qu’elle dénoue de sa robe pour attacher sa proie à la barre… Frisson garanti !
La gracieuse Sacha aux yeux de biche de dessin animé est une redoutable séductrice ! Habillée d’un haut vaporeux, d’une petite culotte rouge et d’élégantes bottes de cuir noires, elle s’apprête devant son miroir, ajoute une touche de parfum, applique un très rouge aux lèvres et appose de tendres baisers sur les mots doux qu’elle destine aux quelques heureux… Parfois un ange descend vers nous dans les enfers sur les paroles – have you met an angel, have you touched an angel –, une vison d’extase aérienne aux ailes blanches, et à la petite culotte ouverte sur le devant, un collier de perle masquant tout juste le sillon de son fruit défendu… Car cet ange a bel et bien un sexe !
Vera incessu patuit dea…La belle Dorothée aime les numéros participatifs. Celui qu’elle joue en tenue moulante reproduisant des motifs de tatouages est particulièrement réussi. Un chapeau retourné nous propose de piocher un petit papier et de le déplier : ce sont des gages que les spectateurs devront exécuter, parfois pour leur plus grand bonheur « Enlève moi un vêtement » et le corps à croquer de la Belle nous apparait au fur et à mesure des tirages, entrecoupé de moments cocasses, dont celui de l’inévitable client récalcitrant à la participation, gentiment fouetté sur scène. Dorothée est une danseuse surprenante, par la variété de son répertoire : une extraordinaire chanteuse de Fado, une maitrise parfaite de Sirsana (la posture reine des Asanas du Yoga, en chandelle sur la tête) pendant laquelle, écartant les jambes, elle dévoile la vallée rose de ses délices, une littéraire qui nous fait part de ses lectures à la Plage, La Chute de Camus cette fois-ci, tandis que nous nous focalisons plutôt sur sa superbe chute de rein…
Les spectacles de Deathless sont dynamiques. Cette étonnante danseuse déploie son corps longiligne sur des musique dark rythmées, fait virevolter sa longue chevelure noire autour de la barre de Pole Dance … Les contacts avec le public sont un bonheur, le contraste entre la vigueur de ses mouvements dansés et sa douceur tactile est étonnante. Je me surprends à lire sur sa peau les nombreux signes déposés comme autant de hiéroglyphes. Me manque la pierre de Rosette… Nous avons assisté à un duo très complice avec sa partenaire du jour, Sky… Un numéro BDSM durant lequel Deathless, allongée sur un tréteau face au siège du roi, sacrifiée sur l’autel improvisé de notre chapelle Sextine, a été enrubannée de cellophane par Sky, puis martyrisée à la cire de bougie, à coups de griffes, jusque soumise aux doigts effilés de la domina s’aventurant profonds, les soupirs se faisant alors râles, les quelques mouvements de douleur, spasmes… Un moment aussi hard qu’esthétique, !
Malgré ma tendance naturelle à éviter les projecteurs, Sky m’a agréablement surpris ce jour en me demandant de la rejoindre sur scène. Vigoureusement ligoté à la barre (elle ne rigole pas !) je ne pouvais plus m’échapper… Après les premiers moments de tension, je me suis laisser aller, entendant d’ailleurs comme au loin, les paroles hypnotisantes de Ka le Serpent « close your eyes ». La façon qu’à eu ensuite Sky, d’apparaitre par surprise tout autour de moi, par-dessus, par dessous, d’alterner la douceur et fermeté m’a vraiment excité. Elle m’a séduit à ce moment et j’ai songé que si nos univers de vie sont probablement à des années lumières l’un de l’autre, ce soir-là, clairement, il y a eu une faille spatio-temporelle… Merci !
Olga ! La jolie blonde nous a encore ravi. Là où on s’aperçoit qu’Olga excelle en tant qu’actrice de théâtre c’est par sa capacité à transformer les saynètes qui font le répertoire classique du théâtre Chochotte (la fameuse « Bonne et la Maîtresse » par exemple). Olga par sa rare capacité d’improvisation les renouvelle, tantôt comique, tantôt torride. C’est une jeune femme au caractère affirmé, que j’aime entendre parler Russe (d’autant que j’apprends cette langue). Et quand Olga décide de passer en mode « séduction » il est impossible de résister à ses charmes, j’adore la voir danser sur « Yes Boss » de Hess is More, car comme dans la chanson, she can be soft and she can be hard et dans tous cas, “straight to business” elle nous rend vite hard 😉
You’re so Art Deco…
Le sex appeal de la policière me fait mouiller devant-derrière
I put a spell on you…
Angel, ange ou démon, chienne ou chatte (Son corps superbement moulé par le latex dans son numéro de Cat Woman me rend fou !), dominatrice ou bien soumise elle excelle dans les différents registres. Et Angel me fait sourire, car si elle est la rigueur incarnée, la grande maitrise sur scène, dès que le rideau tombe, sa délicatesse surprenante nous apparait, sa voix douce, presque silencieuse contraste étonnamment avec la Domina aux coups de fouets appuyés, qu’elle s’inflige parfois à elle-même, comme dissociée se prouvant la résistance à la douleur, claquant vigoureusement à coups de lanières de cuir les lèvres de son sexe pulpeux. J’aime voir l’excellence se soumettre, et l’un des moments qui je le confesse m’excite le plus, est quand à quatre pattes, sur les paroles « I want to be your vaccum cleaner » Angel me tend la laisse nouée à son cou…
La beauté des spectacles doit beaucoup aux charmantes et très professionnelles Julia et Esmée, qui ont gérées de main de maitre.sse multitâches caisse, salons, et surtout régie. Le grand soin apporté aux éclairages est essentiel à la qualité des spectacles, bravo à elles !
NB : Et j’attends de voir Esmée sur scène, je suis sûr que ça la démange 😉
À noter le soir dans l’assistance, la ravissante Mimi Liu… J’aime la grande diversité internationale du Chochotte actuel, France, Mexique, Portugal, Russie, Roumanie, Espagne et bien d’autres, se retrouvant rue Saint-André-des-Arts dans une véritable internationale de l’érotisme !
J’ajoute pour terminer quelques mots sur l’esthétique des numéros. J’aimerais pouvoir dire la formidable variété des tenues des danseuses et de leurs accessoires, avec le vocabulaire approprié. Les inuits ont parait-il cent mots pour dire « la neige », ils ont donc la capacité de voir la neige de cent façons différentes. Bien écrire est non seulement être capable de dire par un heureux assemblage plus que par la somme brute des mots, mais encore une question d’attention aux détails. Il faut me semble t-il être un fétichiste des détails, en être amoureux, les chérir et pour cela nommer correctement. Dire le superbe éventail des lingeries portées par les Chochoteuses m’est encore difficile. La grande qualité de ces dernières, ajoutée à ce que je partage dans ce texte (lien ici), font du théâtre Chochotte ce qu’il est : une ode à la féminité. Le soin apporté aux parures et aux dessous, écrins magnifiant les corps des danseuses est extraordinaire. La nudité se dévoile avec élégance dans des habillages de dentelles et de lumière. L’élégance… l’une des seules beauté qui ne se fane jamais… Je tenterai dorénavant de mieux dire les savants laçages, les figures arachnides aux hanches des dominatrices, les bas-jarretières à bande ornée de broderie – l’une ce jour décorée de jolies roses – les peaux moulantes de skaï, les panty de satin, body, boxer, string, bas résilles, parfois fishnet, pour attraper les gros poissons, les textures délicates de la soie, du tulle, les couleurs moirées des satins, je tenterai de mieux dire la Beauté.
Un grand merci à toutes les danseuses du Chochotte, à Julia et Esmée, à mon complice du jour, pour ces superbes moments. Bravo encore !
Coup de chaud au Chochotte
Visitant ce jeudi en fin d’après-midi le théâtre Chochotte, j’ai pu assister avec plaisir aux derniers passages de l’équipe de l’après-midi, puis de celle du soir.
La charmante et très tatouée Sky aime, me semble-t-il, les accessoires appartenant au registre BDSM. Notamment d’épaisses bougies, dont elle répand les gouttes de cire noire sur son corps, jusqu’aux parties les plus intimes. Sa peau progressivement tachetée de noir évoque la robe féline, l’effet est saisissant.
Une jolie brune, Jackie. D’abord inquiétante quand, tout en dévisageant le public, elle déambule sur scène armée d’un club de golf dont elle fait jouer le fer sur la barre de pole dance. Les sonorités métalliques inhabituelles, vaguement industrielles, produisent la tension. Jackie prend le temps de choisir une victime, un jeune homme du public à l’allure timide, et en fait sa chose… Pour le plus grand plaisir de ce dernier, et des spectateurs !
La « méchante » Belladona arbore sous le foulard qui couvre sa tête, un regard sévère. Elle danse fouet en main sur I am a bad girl. Belladona semble être une experte du maniement des lanières de cuir, celles plates et épaisses, ou bien longues et serpentines. Elle les fait virevolter en de belles chorégraphies, originales et très maitrisées. Et elle ne peut s’empêcher de punir, on soupçonne une tendance naturelle, j’ai pu expérimenter la brulure mordante du cuir sur ma peau, cette domina ne rigole vraiment pas !
Vint ensuite le spectacle irréel d’un ange que je découvrais pour la première fois. Une apparition sublime portant de grandes ailes blanches descendait l’escalier de pierre des Enfers de la rue Saint-André-des-Arts… Sancta Subito ! J’étais subjugué par sa façon de se déplacer, sa danse harmonieuse et aérienne, la grâce et la beauté. Elle se débarrassait de l’encombrante chrysalide de ses ailes, de ses vêtements, se faisait soudain humaine et charnelle. Et pour nous en convaincre, elle prenait à chacun la main, la posait sur son cœur battant, pour que nous le sentions palpiter. Un moment magique ! Cette magnifique jeune femme brune à la coupe garçonne, représente ce que je cherche en ces lieux : la beauté alliée au talent (ici la danse). Bravo Sacha !
La piquante Mimi Liu (prononcer piquante avec l’accent espagnol) est une petite jeune femme dynamique et toute mimi, aux proportions absolument parfaites et qui aime beaucoup la scène. Mimi Liu marie avec brio théâtre et danses entrainantes, très participatives. J’ai adoré son passage sur The Marias – All I want is you –; le rythme et musicalité de cette chanson lui correspondaient parfaitement. Et j’ai découvert avec plaisir que cette danseuse est la gentillesse incarnée. Séductrice, mais sincèrement généreuse, elle aime le contact et le public. Absolument charmante.
Olga confirme son talent pour la scène et son art du teasing érotique. Et elle travaille ses numéros. Ce dernier mot, « le travail » est essentiel pour moi (le talent n’est rien sans travail et ce serait un grand péché de ne pas le cultiver, comme nous le remémore la très inspirée parabole des talents – Matthieu 25 :14-30). Olga multiplie les registres : leçons de séduction, music-hall, théâtre et se met parfois de façon très touchante en danger. Car Russe, Olga ne maitrise pas encore vraiment notre langue (bien qu’elle fasse d’étonnants progrès chaque semaine). Ce soir, munie d’une longue cape rappelant celle de la servante écarlate, Olga nous a déclamé la fable du petit Chaperon Rouge réécrite et subvertie à sa façon : le vulnérable petit chaperon rouge se révèle en fait être une redoutable prédatrice… Joignant l’acte à la parole, Olga-chaperonne dévore un heureux élu comme jamais. Final de ce numéro vraiment torride !!!
Angel qui m’avait impressionnée la semaine dernière par la qualité de sa danse a doublé la mise ! Formidable à nouveau dans son numéro de Cat Woman, en tenue de latex noir avec oreilles de chat dressées. Le moulé du latex épousait parfaitement son corps tonique et féminin, sa cambrure de rêve. Ses déambulations félines étaient souples et terriblement sensuelles. Et vint le clou du numéro quand Angel dénudée, assise dans une grande bassine, demanda qu’on lui verse une bouteille de lait sur le corps. L’effet était extrêmement érotique, les multiples affluents laiteux perlaient sur ses jolis tétons bruns, contournaient ses seins, se répandaient sur son ventre, son magnifique sexe charnu… Angel est l’une de mes danseuses préférées, pour sa grande maitrise, sa volonté perfectionniste manifeste, visant l’excellence.
Dorothée… Que dire de plus ? Un corps à pervertir un cénobite ayant fait vœux de chasteté, l’ardent désir de séduire et de plaire, un goût du jeu et de la participation du public, un savoir faire érotique indéniable. Mais ce soir, j’ai découvert avec surprise et ravissement une autre facette de cette magnifique danseuse. Un numéro lusitanien, durant lequel Dorothée, en robe noire traditionnelle, se fait chanteuse de Fado. La performance à cappella était envoutante, ma surprise totale. Mon étonnement se mariait à l’admiration déjà acquise. Un grand coup de cœur pour cette nouvelle facette de l’artiste. Bravo !
J’ai parlé des deux stars en puissance du théâtre que sont la jolie russe Olga et la superbe Dorothée, mais je ne pourrais terminer mon article sur cette magnifique soirée sans parler de leur duo « Madame et Louisette (la bonne) ». Un numéro historique qu’Olga a su pervertir comme jamais (je crois avoir assisté, avec mes deux complices de la soirée, à la version la plus déjantée vue en 15 ans). Olga en « Madame » ivre, vêtue d’une longue et superbe robe bleu roi, descendant les escaliers ivre, une bouteille d’alcool à la main avec un flacon supplémentaire de liqueur, coincé entre ses seins. Sa jolie domestique en tenue de soubrette volant à son secours. Olga délurée, Louisette très complice. La suite était aussi tordante qu’érotique. Quand Olga et Dorothée se lâchent ensemble, c’est l’assurance d’un grand moment !
Il y aurait encore beaucoup à dire à propos de cette soirée enchanteresse, pour rendre hommage aux danseuses, et à la très sympathique LILA, qui gère avec maestria la régie, notamment les éclairages sublimant les corps de ces magnifiques danseuses !
Bravo et merci encore à toutes !
Soirée magique au Chochotte
Je commencerai ce texte avec humour en disant que ces dernières années, la culture avait si sérieusement entamé ma nature première, que j’avais presque oublié ce qu’était la grande beauté. Celle qui s’imposait d’emblée, sans remue-méninge. L’époque post-covid tendait soudain à dire que tout se valait, et d’ailleurs il ne fallait même plus parler des corps, un salon de l’écriture érotique, en 2022, conseillait d’évoquer, de suggérer, pour ne pas parler du physique… Le détail naturaliste n’était plus « in » il était « out ». Mais avec des hommes tels que moi, chassez le naturel et il revient vite au galop, lorsque mis en présence de la Beauté mes sens soudain se rebellent : court-circuit neuronal du cerveau gauche, emballement cardiaque, souffle court, et afflux sanguin, pouvant se révéler très gênant.
Et lors de cette soirée magique dans le caveau de la rue Saint-André des Arts, mes symptômes sont soudains revenus en apercevant une déesse brune aux cheveux bouclés : Dorothée. Une créature au corps absolument magnifique, sachant jouer de ses atouts. Regard accrocheur « maison » (comme l’avait dit avec malice un connaisseur des lieux), sens du teasing, sollicitation du public, plaisir à susciter le désir. Je garde en tête ce moment où Dorothée espiègle, joue avec sa mini-jupe en skai, bien trop courte pour contenir ses merveilleuses fesses rondes.
Durant cette soirée j’ai découvert avec plaisir Deathless. Grande et fine danseuse aux longs cheveux noirs et au corps très tatoué. Ses musiques dark ou rock, entrainantes, sa dynamique virevoltante autour de la barre de Pole Dance, m’ont vite emporté dans son univers. Et parfois ralentissant, elle a su se faire étonnamment proche et câline. A chacun de ses nouveaux numéros mon plaisir est monté crescendo, en découvrant sous le masque dark et impressionnant du premier abord, une jeune femme belle et sensible, dotée d’une grande gentillesse.
Angel est extraordinaire. Je l’avais déjà vu il y a peu, mais ses spectacles érotiques bien menés, parfois dans le registre BDSM lors de duos avec sa complice Dorothée, n’avaient pas autant mis en valeur son véritable talent de danseuse que cette fois-ci. Car ce soir, la voyant danser sur « All that jazz » nous avons tous pu voir ce qu’est le véritable TALENT. D’ailleurs la salle pleine (nous étions une quinzaine de personnes) ne s’y est pas trompée : le tonnerre d’applaudissements a fusé lorsque les lumières se sont soudain éteintes en fin de numéro. Durant son numéro, tout le corps d’Angel – superbement proportionné et galbé -, dansait. Ses pas, sa gestuelle, jusqu’au bout des doigts, son maintien, tout, absolument tout, démontrait l’excellence. Un très très grand bravo pour cette performance !
Et puis Olga… La blonde et russe Olga, séductrice hors compétition de la rue Saint-André des Arts, sachant mieux que quiconque doser la montée de température. J’ai adoré la voir danser sur de la pop russe (et si une âme bien intentionnée peut me communiquer les titres, merci !) et ensuite sur des airs music-hall. Un numéro d’Olga au Chochotte c’est le « coup de chaud » assuré : regard de braise accrocheur, qui tendrait à faire croire à un vieux routard de l’érotisme qu’il est unique au monde, harponnage sur banquette, rembobinage du filin direction salon. Olga est assurément de celles qui font vite revenir les clients du Chochotte. Un savoir-faire érotique exemplaire ! Bravo.
En résumé, une excellente soirée en compagnie de talentueuses et superbes danseuses, dans la cave magique du 34 Rue Saint-André des Arts.
Retour au Chochotte
Après quatre années je revenais. À nouveau la Fontaine Saint-Michel, son décor rococo, l’archange au doigt levé, son glaive menaçant, terrassant du pied un diable, bien trop petit pour symboliser efficacement le Mal. À nouveau la rue serpentine, avec à main gauche le libanais et ses savoureuses keftas, la crêperie « une nature avec un peu de sucre », à main droite le café Latin, ses savoureux expressos, le cinéma Saint-André-des-Arts et sa programmation vintage, la boutique aux odeurs de savon jouxtant l’antre des plaisirs …
Je m’engageais à nouveau dans le long couloir ocre, poussais sa porte à battants, apercevais la caisse. Une jolie jeune femme m’accueillait de sa voix douce : « C’est 65 euros, ne perdez pas le ticket si vous voulez sortir et revenir ». Rien du décor n’avait changé. Les peintures murales des Enfers, l’escalier de pierre menant à la crypte, les deux rangées de banquettes aux tons rouges, quelques visages familiers fossilisés par Méduse, le dénivelé de la scène, sa fosse aux lionnes plantée d’une barre de pole-dance, le canapé, l’âne intemporel, les tapis et tentures, le vitrail sous voute, la gargouille verte dans sa niche, tirant la langue, tout ce kitsch savoureux mêlant les Milles et une Nuits au pêché chrétien.
Mais ma plus grande surprise venait de ce qui fait véritablement le Chochotte : si chaque messe de cette crypte est différente par ses danseuses, la liturgie reste la même, conférant au lieu son âme, son caractère intemporel et sacré.
Les notes de la Valse des Monstres de Yann Tiersen égrainées par le xylophone animent la poupée, La Maîtresse ivre oblige sa servante, Gustave le jardinier participe de bonne grâce au spectacle, la Mort séduit et ravi les générations de jeunes femmes, renaissantes au rôle de la Jeune Fille. Une conception classique et attendue de l’érotisme provoque le lâcher prise, tandis qu’officient les délicieuses succubes de notre messe en latin. D’où surgit parfois le miracle : la transsubstantiation dans l’athanor de l’érotisme, le moment où l’Esprit investit si parfaitement la forme qu’il se fait Art, que la poupée transcende tout le déjà-vu (merveilleuses Anoushka, Angélique, Lou etc.), au point que le temps se fige dans l’éternel présent de la transe, et que l’on se demande plus tard si l’on n’a pas rêvé.
En entamant cette rétrospective de l’année 2024, il me faut faire l’effort de ne pas être aveuglé par mes dernières (et très bonnes) impressions; ce qu’on appelle en management « l’effet halo » qui tend à surévaluer les dernières performances au détriment des plus anciennes.
J’ai assidument fréquenté cette année le Sweet Paradise, une fois le Chochotte, non par désamour, mais parce que quelques redoutables Sweeties ont bien su me tenir en laisse 😉
L’un des moments qui restera longtemps dans ma mémoire s’est passé le lundi 11 mars 2024: ce soir s’est tenu dans le caveau de la Rue Marie Stuart la « soirée Disco » (une commande au théâtre de ma part), durant laquelle les superbes Alma, Lyvianna, Candy, Nadja et Gaïa (équipe plébiscitée par douze apôtres présents avec moi) nous ont régalé avec brio de nouveaux numéros respectant la thématique des années 70/80.
Durant ces douze derniers mois, Lux et Nyx – mes plus belles découvertes, de l’année 2023), l’une par sa voix enchanteresse, l’autre par ses formidables compositions théâtrales (le numéro de « la Bitch Russe » durant la soirée membre de décembre était génial !) et bien d’autres, ont maintenu la barre – et les barres – très hautes.
Grace aux transferts à sens unique de la Rive Gauche à la Rive Droite, j’ai eu la chance de redécouvrir deux formidables séductrices : Vanessa – un ouragan emportant sur son passage mes meilleures résolutions, et Myrtille – mante religieuse qui vous dévore tout cru… Deux merveilles formées (comme de nombreuses autres) par le Chochotte – Temple mondial de l’Érotisme. À noter parmi ces jolies transfuges un coup de cœur à retardement (souvent les meilleurs !) pour l’étonnante Monica, bien plus qu’intéressante par son talent et sa beauté, et la sublime Isabelle trop rapidement partie…
Dans les meilleurs moments de 2024, il faut dire ma surprise en découvrant les extraordinaires performances dansées de Nomi et surtout, l’apparition miraculeuse de la (très) délurée Louise (sorte de Bernadette Soubiroute transgressive) rapidement intégrée dans les soirées eXplicit d’Ondine qui est pour beaucoup dans ma formidable année 2024. Pour son investissement dans la composition de saynètes originales de ces soirées, mais encore et surtout pour son enthousiasme à prodiguer les généreux coups de langue et autres savoir-faire qui ont tant fait jouir ses partenaires, la sulfureuse dominatrice Dizzy, la multi-orgasmique Nyx, l’effusive Louise, la joueuse Alma, la piquante Rose et quelques autres, Ondine mérite selon moi le titre de « Miss Sweet Paradise 2024 » !!!
Il me faut ajouter à mes ravissements, la rencontre de fin d’année avec la nymphe Kalypso qui m’a fait une impression telle, par sa grande beauté et son sens artistique, qu’elle m’a même converti aux poils !
N’oublions pas le bar, merci à Cassandra, Lola et Barbara pour leur service et leur présence, parfois en petite tenue, c’est un plaisir de boire un verre en leur charmante compagnie !!!
Je souhaite à tous mes lecteurs et lectrices, une excellente année 2025. De belle découvertes dans nos théâtres érotiques préférés !
Saturnales Explicites
Une soirée destinée aux membres du Sweet Paradise annonçant les saturnales, fêtes du crépuscule, solstice d’hiver, retour proche de la lumière, faite de réjouissances (et ici de jouissances) chaleureuses.
En descendant le colimaçon menant au bar je retrouvais avec émotion nos Sweeties de compétition, Ondine, Alma, Nyx, Louise et la charmante Lola, affairées à la préparation de nos cocktails de bienvenue et à la touche finale de notre somptueux buffet païen, dont de goûteuses cochonnailles… Et bien sûr la belle brochette des « membres actifs » de notre petite communauté épicurienne, ravis par les retrouvailles en si bonne compagnie.
Puis un spectacle extraordinaire de créativité et de qualité :
Nyx hivernale et sexy, vêtue d’une toque, d’un crop top bouffant et de bottes de fourrures blanches, bouteille d’alcool fort à la main. Un moment d’enchantement où tout m’a semblé parfaitement juste, l’ambiance, les lumières, la bande son vaguement kitsch (*), son visage même, aux pommettes un peu slave (la Belle a des ascendances polonaises), la blondeur sibérienne, son corps superbe, ses fesses rebondies, véritables appâts pour oligarques en vadrouille. Quand Nyx a pris une gorgée d’alcool glacé pour la laisser couler de sa bouche dans la mienne, est survenu le deuxième effet kiss-cool : j’étais trente ans en arrière, pendant la période Boris Eltsine, dans une boite de nuit moscovite en compagnie de merveilleuses créatures vénales, tandis que la Russie partait en vrille. C’était la fin de l’Histoire professée par Francis Fukuyama… Un numéro génial !
Un duo très « branché » de deux stars du lieu : Alma et Ondine. Nues et entortillées de guirlandes électriques, nos geekettes ont rapidement utilisé des objets lumineux, comme guidés par leurs désirs intimes : les clignotements des guirlandes sur leurs corps, les rouges catadioptres d’un plug et d’un godemichet m’évoquaient le délicat atterrissage de nuit sur une piste lumineuse, en l’occurrence celle des jolies fesses blanches d’Ondine. La salive et la mouille de nos comparses provoquaient les grésillements (bravo pour la bande-son !) l’électrocution de faible intensité sourdait, le court-jus d’une loi d’Ohm aux résistances abaissées…
Puis la luciférienne Louise… Satan l’habitait ce soir ! Louise sorcière, concoctant une potion magique à base de sperme, mais se trompant dans les dosages. En résulte des effets désastreux, un fesse tival inimaginable, un véritable gang bang de godes… Il faut imaginer Louise nue, fixant d’abord un gode ventouse à hauteur de ses superbes fesses sur le mur d’alcôve de fond de salle, l’autre à hauteur de son visage. Puis se plantant cambrée et suçant avec entrain : la mise en bouche de la bonne élève… Mais la suite devient surréaliste : des godes de plus en plus volumineux apparaissent comme par magie, sont mis à contribution, les derniers réduisant Rocco Siffredi au vague souvenir d’un ouistiti excité. Louise est assise près de moi sur la petite banquette quand l’un des épais godemichets qu’elle tient en main, se répand en une explosion de foutre sur son visage. Un bukkake d’anthologie, dégoulinant sur son corps en sueur. Avant l’impossible … Un truc épais comme mon avant-bras, un « monster cock » inhumain qu’elle brandit comme une masse… Et quand Louise dresse contre le sol ce mandrin de cheval en rut, je songe que non, ce n’est pas possible … Mais dans sa transe extatique la possédée le plante, se plante, l’absorbe en va-et-vient sur une bonne dizaine de centimètres, sans forcer. Elle me confiera un peu plus tard : « je ne pensais pas que ça rentrerait, j’ai voulu essayer chez moi, mais impossible. Et là, j’étais tellement excitée… ».
Et le final mémorable, où Lola chamane munie d’un long bâton surmonté d’un crâne animal, invoque la nature et les esprits. Lola nous séduit un moment, avant que n’apparaissent les merveilleuses créatures qui ont peuplées cette soirée. Ondine, Alma, Nyx et Louise la rejoignent pour former un fabuleux quintet érotique. Toutes prodigues de caresses et de coups de langue, généreuses entre elles et envers le public, enchanté !
Bravo, à toutes les Sweeties pour leur travail et leur générosité, à Ondine Maîtresse de Cérémonie donnant autant de sa tête pensante que de son corps, au Sweet Paradise qui manifestement permet à ses actrices de s’épanouir. Merci !
(*) bande son du numéro « débauche moscovite » de Nyx :
– Le paradis blanc remix
– Break the ice – Britney Spears remix (trap nation)
– Lovely Blond – Sébastien Tellier
