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Théâtre Sweet Paradise

2024 : un grand cru du Sweet Paradise !

En entamant cette rétrospective de l’année 2024, il me faut faire l’effort de ne pas être aveuglé par mes dernières (et très bonnes) impressions; ce qu’on appelle en management « l’effet halo » qui tend à surévaluer les dernières performances au détriment des plus anciennes.

J’ai assidument fréquenté cette année le Sweet Paradise, une fois le Chochotte, non par désamour, mais parce que quelques redoutables Sweeties ont bien su me tenir en laisse 😉

L’un des moments qui restera longtemps dans ma mémoire s’est passé le lundi 11 mars 2024: ce soir s’est tenu dans le caveau de la Rue Marie Stuart la « soirée Disco » (une commande au théâtre de ma part), durant laquelle les superbes Alma, Lyvianna, Candy, Nadja et Gaïa (équipe plébiscitée par douze apôtres présents avec moi) nous ont régalé avec brio de nouveaux numéros respectant la thématique des années 70/80.

Durant ces douze derniers mois, Lux et Nyx – mes plus belles découvertes, de l’année 2023), l’une par sa voix enchanteresse, l’autre par ses formidables compositions théâtrales (le numéro de « la Bitch Russe » durant la soirée membre de décembre était génial !) et bien d’autres, ont maintenu la barre – et les barres – très hautes.

Grace aux transferts à sens unique de la Rive Gauche à la Rive Droite, j’ai eu la chance de redécouvrir deux formidables séductrices : Vanessa – un ouragan emportant sur son passage mes meilleures résolutions, et Myrtille –  mante religieuse qui vous dévore tout cru… Deux merveilles formées (comme de nombreuses autres) par le Chochotte – Temple mondial de l’Érotisme. À noter parmi ces jolies transfuges un coup de cœur à retardement (souvent les meilleurs !) pour l’étonnante Monica, bien plus qu’intéressante par son talent et sa beauté, et la sublime Isabelle trop rapidement partie…

Dans les meilleurs moments de 2024, il faut dire ma surprise en découvrant les extraordinaires performances dansées de Nomi et surtout, l’apparition miraculeuse de la (très) délurée Louise (sorte de Bernadette Soubiroute transgressive) rapidement intégrée dans les soirées eXplicit d’Ondine qui est pour beaucoup dans ma formidable année 2024. Pour son investissement dans la composition de saynètes originales de ces soirées, mais encore et surtout pour son enthousiasme à prodiguer les généreux coups de langue et autres savoir-faire qui ont tant fait jouir ses partenaires, la sulfureuse dominatrice Dizzy, la multi-orgasmique Nyx, l’effusive Louise, la joueuse Alma, la piquante Rose et quelques autres, Ondine mérite selon moi le titre de « Miss Sweet Paradise 2024 » !!!

Il me faut ajouter à mes ravissements, la rencontre de fin d’année avec la nymphe Kalypso qui m’a fait une impression telle, par sa grande beauté et son sens artistique, qu’elle m’a même converti aux poils !

N’oublions pas le bar, merci à Cassandra, Lola et Barbara pour leur service et leur présence, parfois en petite tenue, c’est un plaisir de boire un verre en leur charmante compagnie !!!

Je souhaite à tous mes lecteurs et lectrices, une excellente année 2025. De belle découvertes dans nos théâtres érotiques préférés !

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Saturnales Explicites

Une soirée destinée aux membres du Sweet Paradise annonçant les saturnales, fêtes du crépuscule, solstice d’hiver, retour proche de la lumière, faite de réjouissances (et ici de jouissances) chaleureuses.

En descendant le colimaçon menant au bar je retrouvais avec émotion nos Sweeties de compétition, Ondine, Alma, Nyx, Louise et la charmante Lola, affairées à la préparation de nos cocktails de bienvenue et à la touche finale de notre somptueux buffet païen, dont de goûteuses cochonnailles… Et bien sûr la belle brochette des « membres actifs » de notre petite communauté épicurienne, ravis par les retrouvailles en si bonne compagnie.  

Puis un spectacle extraordinaire de créativité et de qualité :

Nyx hivernale et sexy, vêtue d’une toque, d’un crop top bouffant et de bottes de fourrures blanches, bouteille d’alcool fort à la main. Un moment d’enchantement où tout m’a semblé parfaitement juste, l’ambiance, les lumières, la bande son vaguement kitsch (*), son visage même, aux pommettes un peu slave (la Belle a des ascendances polonaises), la blondeur sibérienne, son corps superbe, ses fesses rebondies, véritables appâts pour oligarques en vadrouille. Quand Nyx a pris une gorgée d’alcool glacé pour la laisser couler de sa bouche dans la mienne, est survenu le deuxième effet kiss-cool : j’étais trente ans en arrière, pendant la période Boris Eltsine, dans une boite de nuit moscovite en compagnie de merveilleuses créatures vénales, tandis que la Russie partait en vrille. C’était la fin de l’Histoire professée par Francis Fukuyama…  Un numéro génial !

Un duo très « branché » de deux stars du lieu : Alma et Ondine. Nues et entortillées de guirlandes électriques, nos geekettes ont rapidement utilisé des objets lumineux, comme guidés par leurs désirs intimes : les clignotements des guirlandes sur leurs corps, les rouges catadioptres d’un plug et d’un godemichet m’évoquaient le délicat atterrissage de nuit sur une piste lumineuse, en l’occurrence celle des jolies fesses blanches d’Ondine. La salive et la mouille de nos comparses provoquaient les grésillements (bravo pour la bande-son !) l’électrocution de faible intensité sourdait, le court-jus d’une loi d’Ohm aux résistances abaissées…

Puis la luciférienne Louise…  Satan l’habitait ce soir ! Louise sorcière, concoctant une potion magique à base de sperme, mais se trompant dans les dosages. En résulte des effets désastreux, un fesse tival inimaginable, un véritable gang bang de godes… Il faut imaginer Louise nue, fixant d’abord un gode ventouse à hauteur de ses superbes fesses sur le mur d’alcôve de fond de salle, l’autre à hauteur de son visage. Puis se plantant cambrée et suçant avec entrain : la mise en bouche de la bonne élève… Mais la suite devient surréaliste : des godes de plus en plus volumineux apparaissent comme par magie, sont mis à contribution, les derniers réduisant Rocco Siffredi au vague souvenir d’un ouistiti excité. Louise est assise près de moi sur la petite banquette quand l’un des épais godemichets qu’elle tient en main, se répand en une explosion de foutre sur son visage. Un bukkake d’anthologie, dégoulinant sur son corps en sueur. Avant l’impossible … Un truc épais comme mon avant-bras, un « monster cock » inhumain qu’elle brandit comme une masse… Et quand Louise dresse contre le sol ce mandrin de cheval en rut, je songe que non, ce n’est pas possible … Mais dans sa transe extatique la possédée le plante, se plante, l’absorbe en va-et-vient sur une bonne dizaine de centimètres, sans forcer. Elle me confiera un peu plus tard : « je ne pensais pas que ça rentrerait, j’ai voulu essayer chez moi, mais impossible. Et là, j’étais tellement excitée… ».

Et le final mémorable, où Lola chamane munie d’un long bâton surmonté d’un crâne animal, invoque la nature et les esprits. Lola nous séduit un moment, avant que n’apparaissent les merveilleuses créatures qui ont peuplées cette soirée. Ondine, Alma, Nyx et Louise la rejoignent pour former un fabuleux quintet érotique. Toutes prodigues de caresses et de coups de langue, généreuses entre elles et envers le public, enchanté !  

Bravo, à toutes les Sweeties pour leur travail et leur générosité, à Ondine Maîtresse de Cérémonie donnant autant de sa tête pensante que de son corps, au Sweet Paradise qui manifestement permet à ses actrices de s’épanouir. Merci !



(*) bande son du numéro « débauche moscovite » de Nyx :
Le paradis blanc remix
Break the ice – Britney Spears remix (trap nation)
Lovely Blond – Sébastien Tellier

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Myrtille, comme un boomerang

Avec la jolie brune Myrtille, la météo du Sweet Paradise était ce jour au cyclone tropical. Vamp dominatrice munie d’un pistolet, de menottes et de chaines suspendues à sa ceinture, d’un nunchaku dont la forme longue et le bout policier laissaient présager d’un usage répréhensible, chacun a eu son moment de punition. L’un bâillonné avant de succomber aux léchouilles de la succube, l’autre laisse passée autour du cou, promené à quatre pattes, museau approché au plus près des lèvres charnues de sa maitresse, un troisième menotté bras levé, nunchaku érigé contre son entrejambe, devant subir le simulacre expert d’une fellation bien baveuse. J’ai halluciné quand le canon du pistolet de Myrtille s’est trouvé planté au fond de la gorge du quatrième convive, espérant que l’exercice n’allait pas se généraliser… Mais non, c’était un habitué, ravi de se faire ainsi malmener – un salon a suivi le numéro…
Le nunchaku, comme je le supputais, a ensuite trouvé son chemin, l’orifice luisant de mouille de notre dominatrice nymphomane, très disposée, il y a fait des boums et des bangs sur la chanson de Dany qui, comme un boomerang m’a renvoyé plusieurs années en arrière, assis en majesté à la place du Roi du caveau de la rive gauche où, sur le même air, mon cœur blessé chavirait sous les cuisses accueillantes de la superbe alors rousse, déjà tout aussi torride que charmante …   

Musique : Comme un boomerang – Dany & Etienne Daho

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Saphir

Lorsque j’ai vu danser Saphir pour la première fois dans le petit caveau du Sweet Paradise j’ai cru qu’elle venait du Crazy Horse : son joli corps à la cambrure parfaite, sa coiffure fluo « crazy », ses façons très « pro » durant un effeuillage burlesque à l’américaine, épousaient en tout point les attendus du cabaret mythique. Elle en maitrisait les codes, la technique, le Bump & Grind…

La questionnant sur son parcours, Saphir me confiait effectivement venir de la scène burlesque mais préférer au « burlesque classique » à l’esthétique rockabilly, fifties ou sixties – magistralement représentée par Dita Von Teese,  le « new burlesque », underground, plus libre, comique, trash, varié…

Et ce qui me frappe à chaque fois que je revois cette ravissante danseuse, c’est sa liberté, son éclectisme, les grands écarts dans ses numéros, sa capacité surprenante à mixer des registres à priori non miscibles : effeuillage, danse orientale, fantastique, horreur…, toujours érotiques.

Vêtue d’une longue cape noire, d’un bustier et d’une jupe rouge elle apparait dans la pénombre rougeoyante du petit Enfer de la Rue Marie Stuart. Un collier vermillon, pareil a une cicatrice au cou, l’air sévère, les yeux hallucinés… Elle sourit, ouvre la bouche, dévoile grand ses crocs de vampires. Se saisit d’une poche de sang de jeunes vierges et s’abreuve du liquide vital. Régénérée Saphir danse sur Born Again de Marylin Manson. Je suis frappé par son visage de possédée et ses yeux exorbités, dignes d’un film d’horreur. Elle se débarrasse de sa cape, dévoile ses ailes de chauve-souris, ôte sa jupe, son corset, nudité parfaite, se fait proche et séductrice pour mieux choisir ses proies sur « Corporate Canibal » de Grace Jones .  Elle me semble à tel point « possédée » par son personnage que me saute aux yeux à ce moment le lien entre théâtre et rituel. Elle me mort au cou, délicieusement, de longues griffes menaçantes sont apparues à ses doigts, elle porte maintenant une cape rouge, Luciférienne, et disparait dans les ténèbres…

Je devine parfois en filigrane quelques influences, elle m’éclaire, la liste est longue : la série American Horror Story, l’esthétique du dancehall et du rap, les clips jamaïquains de Spice, les chanteurs Alkpote, PNL, Marylin Manson, le kitsch, l’Opéra, son fantôme, les performances « comme des tableaux » du chorégraphe belge Jan Fabre qu’elle adore…

Parfois, un numéro très personnel rend à merveille son travail, comme celui qu’elle nomme « piquant » où, vêtue d’une robe rouge ceinturée de piments et coiffée d’une cagoule opaque lui dissimulant le visage elle danse dans les profondeurs de la rue Marie Stuart. Un numéro artistique, très visuel, une succession de tableaux syncopés par les lumières et la musique rap – dont l’excellent Hoddest in my town de Killason. On se laisse entrainer par les impressions, la danseuse est comme prisonnière, son corps l’empêche, elle se défait de ses habits, ne peut ôter sa cagoule et gouter au piment, à la vie. Bloquée dans un des cercles de l’Enfer…

Saphir alterne les registres, les contrastes, elle aime surprendre, nous émerveiller.

Et ce que je retiens plus que tout de cette étonnante et superbe danseuse c’est son plaisir à être sur scène, le plaisir de nous faire plaisir, sa générosité !

Photographie de Bruno Aussillou

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Madame Jun

Durant l’été 2019, l’ayant délaissé pour le Chochotte, je revenais après plusieurs années d’absence à mon premier amour de théâtre érotique : le Show Girl.

Mis à part Cindy, je n’y connaissais plus personne et redécouvrais dans le lieu mythique du 5 rue des Halles quelques merveilles, dont une belle jeune femme aux cheveux noirs mi-longs et au regard particulièrement éveillé. Elle portait un petit bijou au-dessus des sourcils, au niveau du troisième œil, comme une Indienne, ce qui pouvait corroborer son apparence, sa peau légèrement mate, mais mon intuition me portait ailleurs : je l’aurais bien vu chasser nue dans une dense forêt émeraude sur la musique de Deep Forest…

Dans mon souvenir du début des années 2000, les « plus » du Show Girl tenaient à la proximité charnelle et permissive des danseuses plutôt qu’à la qualité des spectacles présentés, réduits à la portion congrue, celle de jolis corps féminins nus et souriants. 

Avec satisfaction, je découvrais revenant dans les lieux, que quelques danseuses dont Jun, proposaient de véritables numéros de théâtre, superbement costumés et mis en scène, et surtout mariaient comme jamais l’Art et le Hard.    

En près de vingt ans de fréquentation de lieux érotiques à travers le monde, c’était la première fois de ma vie que j’assistais à des duos lesbiens aussi torrides ! Et notamment lorsque Jun « jouait » avec sa ravissante partenaire de l’époque, la jeune et adorable Blanche.

Mais Blanche n’était pas la seule à passer en duo avec Jun. J’assistais dans un mélange d’excitation et de sidération, à l’incroyable talent de Jun pour exhiber et mettre en valeur, au plus grand plaisir des spectateurs, ses partenaires féminines. Elle était dotée d’une sensibilité hors norme pour savoir jusqu’où emmener sa partenaire, souvent très loin… Je ne compte plus les fois où après un premier duo avec la redoutable diablesse, une danseuse s’est relevée jambes tremblantes après l’orgasme, yeux écarquillés devant ce qui s’était produit, en public en plus, au point que la serpillère doive-t-être convoquée pour éponger les effusions…  

Malgré son extraordinaire art de jouir, faire jouir et jouer, je découvrais que Jun naissait en cette année 2019 au monde des théâtres érotiques. La jeune femme venait d’arriver au théâtre Show Girl, par hasard, répondant à une annonce sur Viva-Street, alors qu’elle occupait par ailleurs un emploi très conventionnel et était jeune Maman !

La « débutante » gagnait en quelques mois ses lettres de noblesse érotiques – et devenait « Madame Jun » – excellant dans des solos très fouillés et le registre de Domina qu’elle tenait en duo.

Juste avant la crise du Covid – début 2020 – la patronne du Show Girl, Cindy – pressentant que ce serait bientôt « la fin » pour son théâtre (un nouveau propriétaire la poussait à quitter les lieux) – demanda à un petit groupe de danseuses emmenées par Jun d’organiser une belle soirée afin de terminer en fanfare.

« La soirée de la crypte » fut très professionnellement organisée sous la houlette de Madame Jun : De nouveaux numéros, superbement mis en scène, quatre-vingts personnes ce soir-là, toutes enchantées, parmi lesquelles Arthur Vernon, le futur fondateur du Sweet Paradise.

C’est ainsi que peu après (le Show Girl ayant fermé entretemps), Arthur Vernon fit appel à Madame Jun pour l’accompagner dans l’aventure Sweet Paradise.

Ses anciens habitués – dont je suis – étaient ravis de retrouver la Belle. Car hormis l’aspect artistiquement hot de ses numéros, Madame Jun est extrêmement attachante.

Généreuse, elle met un point d’honneur à « faire plaisir », ne ménage pas ses efforts pour se renouveler. Son travail est impressionnant, au Sweet comme dans le collectif qu’elle a créée : « Les Fleurs du Mal ». Et quand Madame Jun disparait un moment pour aller travailler dans une île lointaine, parce qu’il faut bien « faire bouillir la marmite », on espère qu’elle nous reviendra en forme au plus vite… Elle nous manque !

Et puisqu’elle me le permet, j’aimerais partager plus encore, dire mon admiration, parce que sous le personnage de théâtre se trouve une personne à l’histoire touchante et romanesque, qui me la rend encore plus attachante…

Qu’on en juge :

Il y a une trentaine d’années, une jeune femme brésilienne de seize ans, de Manaus, se retrouve seule et enceinte. Elle désire donner le plus de chances possibles à son futur enfant et se rend en Guyane Française pour donner naissance. Mais la vie extrêmement dure, son dénuement, la conduisent à faire adopter sa petite fille. Un homme en mission là-bas, sa femme en métropole, sont désireux d’avoir un enfant. S’ensuit une enfance voyageuse dans une famille aimante, le goût précoce de l’enfant pour la danse, l’appétit pour monter des spectacles et se mettre en scène, qui ne la quitteront plus. Et la découverte toute jeune de son attirance charnelle pour les femmes, alors qu’elle apprécie particulièrement la compagnie des hommes.

Je demande à Madame Jun quand est-ce qu’elle a découvert le SM. Elle me confie qu’à dix-sept ans, alors qu’elle visite la maison des parents d’un ami, elle découvre stupéfaite une salle équipée d’instruments : fouets, cravaches, croix de Saint-André… Ainsi qu’une superbe collection de photos prises à l’occasion de « séances BDSM », accrochées au mur, où l’on voit une jolie femme nue, dominée, pénétrée par des objets. L’émoi de l’adolescente est vif. Les scènes de cette femme soumise la travaillent. L’obsèdent. Elle se sent extrêmement attirée par cet univers. S’en suivent une recherche, la participation à des soirées BDSM – dont elle apprécie l’ambiance, les codes et l’esthétique -, son apprentissage de « Maitresse ».

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le personnage et la personne, qui j’en suis sûr, ne manqueront pas de continuer à me surprendre.

Et j’aimerais terminer ce portrait en disant à Madame Jun combien je suis impressionné par son parcours, son énergie, son travail, sa volonté de perfection. Lui dire au nom de ses nombreux « habitués », au nom des nombreux « fans » dont je suis : « Merci ».

Merci pour votre générosité Madame Jun, pour votre présence rare qui transforme instantanément l’ambiance d’une salle de spectacle en un lieu torride et amical.

Merci enfin de montrer, par vos spectacles incomparables, que « l’Art et le Hard » ne sont nullement incompatibles !

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Ruin

Il m’est rarement arrivé d’être instantanément sous le charme d’une danseuse. Quand je dis « sous le charme », je pense à une emprise, magique, quelque chose qui vous lie, vous envoute. Un Tout dont on ne peut trouver quel est l’élément déclencheur, le pourquoi l’on tombe – comme amoureux -, le « fétiche » qui résumerait le Tout, ses cheveux noirs en épi, les piercings  « not my style », ses trop nombreux tatouages, des plantes, des lierres peut-être, ses ongles vernis de bleu, et puis sa danse, mais quelle danse, Hérode Antipas a fait tuer le Baptiste pour moins que ça, une danse jouant avec les sons et l’espace, harmonie d’une justesse inouïe, au point que quand sa tête a heurté, le mur blanc incurvé au côté de la salle, j’ai pensé qu’elle l’avait fait exprès, et son corps, son corps aux hanches de femme,  souple et puissant, animé-animant cette mélodie enchanteresse, jamais entendue, et… Quand la musique s’est tue, en même temps que ses mouvements, que reprenant mon esprit qui dansait encore, je lui ai demandé de qui était  le premier morceau , oui de son numéro, celui sur lequel elle dansait si bien, elle m’a répondu d’une voix douce à l’accent anglais, canadien peut-être, « c’ est de moi », et j’ai dit  incrédule « les paroles sont de toi ? Mais la musique ? Tu chantes sur la musique de qui ? » et elle a encore dit « c’est de moi »…

Et aujourd’hui 29 mars 2023 c’était son premier jour; elle se nomme Ruin.

===== 9 Mai 2023 =====

Toujours bluffé par les performances extraordinaires de Ruin au Sweet Paradise. Une artiste complète , exceptionnelle en danse contemporaine (malheureusement la salle du Sweet est trop petite pour rendre grâce à ses exceptionnelles performances de danseuse), des shows éclectiques, dark, érotiques, poétiques, underground, nouveaux et inattendus, des musiques et vocalises que j’adore, et c’est elle qui les compose, chante (pas possible, je rêve !). En plus, un corps magnifique. Qui plus est, sympa et charmante avec son petit accent canadien. Un coup de coeur absolu pour cet incroyable ovni.

Et ça me fait sourire parce que son « look », piercing, tatoos, queer, punk, enfin, n’est pas vraiment ce qui m’aurait attiré à priori… Mais son talent, son originalité, sa gentillesse, hors normes, emportent tout.
Prosternation !
Et merci ❤

===== 10 Mai 2023 =====

Il y a des moments
Où l’on se dit

Que l’on est trop venu.

Il y a des moments
Où l’on se dit

Que la déconstruction

A même réussi à déconstruire
Ce qu’on appellait « le charme » …

Mais que malgré tout,
Mu par des habitudes somnambuliques
On garde le secret espoir

De ce qui soudain :

Présence immédiate,


Regard Magnétique,

Danse
Si parfaite

Qu’on oublie les milliers d’heures,
Qu’il a fallu,

Bolero magique,
Underground,

Qui nous emporte,

Et son corps,

Son corps
Aux hanches
Féminines,

Sa peau,
Si Douce,

Encrée de poésie,
Et de lierre,

Grimpant vers la lumière.

…


Il y a des moments
Où l’on se dit,

Qu’on a de la chance…

===== 13 Mai 2023 =====

« Un massage que j’ai du mal à qualifier de simplement « body body » de Ruin sur Lyvianna… L’ambiance induite par la musique ethnique et les instruments à vents tibétains était propice à la transe et le corps de Ruin glissait de façon si parfaite sur celui de Lyvianna qu’on l’aurait dit danser une chorégraphie. Il y avait quelque chose « d’énergétique » dans la façon de faire, d’accompagner le mouvement jusqu’aux extrémités, mains, pieds, doigts, si maitrisée techniquement que tout semblait naturel, au point que nos neurones miroirs soient entrainés dans une sortie de corps pour épouser celui de Lyvianna. Et quand la musique chamanique s’est interrompue, qu’il a fallu revenir ici et maintenant, dans la petite salle de la rue Marie Stuart, nous avons vu Lyvianna se relever larmes aux yeux, totalement ailleurs, comme nous… ».

===== 16 Mai 2023 =====

« I am switch« . J’aime quand je découvre un mot nouveau. Et je suis sûr que l’étonnante Ruin peut m’en apprendre encore plein d’autres  .
Switch veut dire, que selon son/sa partenaire de jeu SM, elle peut aussi bien prendre le rôle de soumise que de dominatrice.

Dominatrice amenant la superbe Isis vers le point de non retour, la perte de contrôle, l’effusion liquide, Soumise sous les coups de battoir appuyés de la charmante Andréa… Ruin, experte es-plaisirs, est toujours convaincante dans ses rôles.

Et dans la fluidité étonnante de ses numéros, sa capacité d’improvisation, se perçoit la maitrise technique, et le souci touchant, de toujours faire attention à l’autre.

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Volcanique Lyvianna !

L’annonce de la présence de Lyvianna au programme du Sweet Paradise a explosé le quorum nécessaire à ma venue. Être sûr en cette fin d’hiver de trouver à moins d’une demi-heure la chaleur tropicale m’a fait presser le pas sur les Petits Carreaux… Quand on connait la provenance de Lyvianna, le surnom exotique de « La Fournaise » est loin d’être usurpé : sous le calme apparent de la Belle sourd l’ardeur volcanique prête à jaillir.  

La collégienne rentre de l’école. Le chouchou lui tenant les cheveux et ses grandes lunettes arrondissent le juvénile de son visage. La mini-jupe écossaise, trop courte, peine à dissimuler ses belles fesses pleines. Elle dépose son sac à dos, bien trop lourd, met la musique.
Enfin libre, se lâche sur Marylin Manson… La chaleur et l’hygrométrie sont déjà bien montées quand arrive «Today I am dirty » – https://www.youtube.com/watch?v=qi5nTb-NRFU .

Lyvianna est alors on ne peut plus « dirty ». Horny comme on aime. Les flammèches rousses de sa chevelure irradient nos visages, le sol semble se mouvoir sous son ventre, ses doigts fouissent la caldeira, cherchent le cratère entre les cuisses. Puis ce sont les râles, spasmes, ses, nos sens en fusion…

Vient plus tard un autre numéro, dont je ne me souviens plus du tout… Dingue une amnésie à ce point… Dépersonnalisation totale, j’étais enlacé dans ses bras, saoul de son corps, de sa chaleur, de sa présence. Je me souviens juste l’avoir entendu chanter au creux de mon oreille « Love in the Brain » – https://www.youtube.com/watch?v=0RyInjfgNc4.

Et le temps s’évanoui, minutes d’une horloge, éternité du présent, restent ses mots et la douce énergie, apaisante, de notre Réunion lointaine…    

Regards énamourés des chanceux de la salle ; si choyés ce jour. Merci, merci, merci encore Lyvianna.

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Gwenaëlle

Ceux qui sont déjà venus au Sweet Paradise, connaissent l’incontournable figure des lieux, la ravissante Gwenaëlle. Cette jolie jeune femme blonde gère l’accueil du théâtre, les entrées, la caisse, la paie, les passages des danseuses, les boudoirs (salons privés) dont elle est la « gardienne du temps » avec ses sabliers. Gwenaëlle a sur tout un œil efficace et bienveillant. Les clients l’adorent et, lorsque vient l’envie de boire un verre au bar, tous apprécient son humour et sa compagnie.  

Je connais Gwenaëlle depuis 2015, l’année durant laquelle elle a tenu la caisse du théâtre Chochotte après avoir répondu à une annonce Pôle-Emploi. De son passage dans les lieux elle me dit avoir gardé un excellent souvenir, avoir beaucoup appris du métier, de sa patronne Mademoiselle Anaïs dont elle a apprécié la rigueur et qu’elle qualifie d’artiste, autant pour son talent de costumière et de décoratrice que pour son tempérament.  Quand Gwenaëlle venait travailler Rue Saint-André des Arts, elle avait l’impression de quitter le monde moderne et gris pour un voyage dans le temps. L’esthétique kitsch et raffinée du Chochotte lui évoquait celle d’une « maison de plaisir » façon XIXème siècle, elle en adorait l’ambiance feutrée, le rouge chaleureux et les secrets d’alcoves.

Le passage de Gwenaëlle au Chochotte ne devait rien au hasard. La belle blonde était très tôt fascinée par la vision de spectacles de cabaret vus à la télé. A vingt ans, elle était modèle pour des revues de charme, appréciait la lingerie qui met en valeur le corps des femmes, la séduction. Un peu plus tard elle rejoignait une troupe de cabaret, érotique et burlesque, se produisant pour divers publics – comités d’entreprises, Rotary, petits théâtres parisiens… Gwenaëlle adorait cette ambiance de troupe, les costumes, l’art de l’effeuillage et de la séduction.  

Après son départ du théâtre Chochotte en 2016 pour raisons de santé, Gwenaëlle a travaillé pour une société gérant des rencontres en ligne et animant un service de « téléphone rose ». Il faut l’entendre « jouer » des dialogues téléphonés, alternant voix d’homme et la sienne, suave et un brin vicieuse pour répondre aux fantasmes. Du grand art, excitant et absolument tordant !

Quand en 2020, Arthur Vernon (fondateur du Sweet Paradise) a contacté Gwenaëlle qu’il connaissait depuis « l’époque Chochotte » pour lui parler de son projet de création de théâtre érotique parisien, et de son besoin de quelqu’un de confiance pour la gestion du théâtre au quotidien, elle a immédiatement accepté. Aujourd’hui, Gwenaëlle est ravie de ce choix, d’avoir été présente lors de la création du lieu, de le voir évoluer, de participer à son développement.

Sachez par ailleurs que la charmante Gwenaëlle « adore » sincèrement les hommes, leur contact, et ne dira certainement pas non à une proposition de « salon privé » en tête à tête. J’ajoute en souriant « la coquine »…


Et une annonce pour terminer : MARDI 18 Octobre c’est l’anniversaire de Gwenaëlle ! Ce sera l’occasion de le fêter au Sweet Paradise (vers 17h00) en compagnie des clients et des danseuses qui apprécient son charme et sa gentillesse.

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Anita

La première fois que j’ai vu cette jolie brune au regard noir et aux formes féminines pleines et alléchantes – au soupçon d’ascendance espagnole, « picante » – elle était vêtue d’une jupe rouge à pois blanc très « sixties » et chantait micro à la main « Zou bisou bisou » bien mieux que Gillian Hills.

S’ensuivait une danse rock’n roll au déhanché entrainant : « Tu es sauvagement sexy, Tes yeux illuminent ma vie, Ta bouche toujours dis « oui », Ton corps dis « à moi la nuit ». Anita se débarrassait dans le même temps de sa jupe, dévoilait ses formes pleines (quelles fesses, quels seins !) en même temps qu’une lingerie délicieusement vintage.  

Ma première surprise venait quand Anita, sortant d’un étui un long double gode translucide, le léchait, que sa langue serpentine et agile se promenait le long de la surface lisse, aspirait le gland de verre entre ses lèvres. Elle promenait en souriant l’objet entre ses seins, sur son ventre, en un mouvement suggestif de va-et-vient, sur les paroles de Bjork « Come to me », puis nous fixant provoc, descendait plus bas encore, sur son sexe déjà mouillé de plaisir…

Car Anita « aime ça ».

La qualité du chant d’Anita et sa présence scénique suggéraient « l’artiste » habituée du public. Mais j’étais loin d’imaginer que son talent de danseuse érotique excédait amplement ce qu’elle donnait à voir et entendre lors de ce magistral premier numéro.

Plus tard, elle apparaissait dans une  tenue plus dark – short de cuir et bustier, aussi noirs que son regard, de longs serpents d’argents, venimeux, aux oreilles. Anita demandait à une jolie spectatrice de la rejoindre sur scène, lui donnait des ordres, dénudait ses gros seins face au public. Elle saisissait une petite bouteille verte, prenait quelques gorgées en bouche, partageait sa liqueur mentholée en embrassant sa soumise, puis avec quelques hommes de la salle.

Ce numéro saisissant de contraste au regard du gentil « zou bisou bisou » des débuts me surprenait. Une inquiétante et sombre Mrs Hyde aux canines carnassières se dévoilait sur les paroles « I pick up the bones », bien différente de la charmante Mrs Jekyll des débuts.    

Il y a différentes « catégories » de danseuses dans nos théâtres érotiques préférés, chaque catégorie n’étant pas exclusive des autres : les créatives, les ovnis, les séductrices « pro » (ayant écumé clubs de strips en France et étranger, industrie du sexe), les hots naturels, libertines, chanteuses ou théâtreuses – intermittentes du spectacle …Et si parmi tout ce joli monde, il y a un bien profil qui me séduit, c’est le mix étonnant entre « Séductrice Professionnelle » dont on devine les univers underground et « la véritable Artiste ». Quand en plus beauté, coquinerie, plaisir de séduire et même excitation naturelle sont au rendez-vous, c’est Bingo !

Eh bien… c’est le cas d’Anita ! Comme séductrice « pro », dur de faire mieux… et « plus dur » 😉 . Car pour Anita la « mécanique et le désir masculins » n’ont aucun secret.

Cette danseuse est formidable et je prie pour que le Sweet Paradise sache retenir un tel talent. Que nous la retrouvions après les vacances…

Catégories
Théâtre Show Girl Théâtre Sweet Paradise

Cristalline (SG puis SP)

Cristalline (au Sweet Paradise) a l’un des corps féminins les plus parfaits jamais vus dans un théâtre érotique. Elancée, une peau douce, blanche, la chevelure aux épaules qui évoque l’ambre de la Kilkenny irlandaise. Ceux qui connaissaient le Show Girl peuvent facilement imaginer la scène suivante : Cristalline assise nue sur une banquette, entourée de clients attentifs. Elle est adossée sur l’un, bassin posé en avant, jambes écartées, tandis qu’elle presse un objet rose et vibratile sur son sexe. L’extrémité oblongue du vibro passe le long de sa vulve, s’appesantit sur son clitoris. À la demande de la danseuse, des mains se sont posées sur ses épaules, ont saisi ses cuisses, s’aventurent aux caresses sur son ventre parfait. On oublie la musique douce, entend à peine le son étouffé d’un petit moteur électrique, qui nerveux s’acharne, les soupirs discrets de la Belle. Le plaisir semble un moment venir, monter par vagues, mais sans encore submerger, il faut la concentration, prendre son temps, ce temps précieux qui est aussi celui de notre plaisir de voyeurs. La respiration de Cristalline se fait soudain plus forte, les doigts de sa main libre tremblent, son corps, ses cuisses, se contractent, spasment, l’orgasme vient, sans jeu d’actrice excessif, qui gâcherait, comme pudique, et le souvenir que je garde de ce moment c’est l’incroyable douceur, la texture de sa peau laiteuse au bout de mes doigts…

Note sur Cristalline au Show Girl : l’une des plus belles filles vues durant l’année 2019. Corps féminin élancé incroyablement bien proportionné (et naturel), fesses blanches parfaites pouvant réduire à néant des années d’ascèse morale, transformer un anachorète en animal fouisseur, le museau affolé par la proximité de la truffe; elle a un visage sympathique et joueur, évaluateur, un regard qui accroche.

Les premières fois que je l’ai vue sur scène je me suis dit qu’elle excellait dans les postures de yoga. Celles que je n’ai jamais réussi à faire craignant de me péter la colonne vertébrale – notamment le « scorpion » corps en équilibre reposant vers les avant-bras et jambes en l’air courbées vers la tête, la touchant presque. Cristalline était aussi la meilleure danseuse du théâtre Show Girl à la barre de Pole Dance enchaînant sans effort des figures de professionnelles. Un jour, navigant par hasard sur les réseaux sociaux je suis tombé sur une danseuse qui exécutait lors d’une performance publique des figures de hip hop hallucinantes. Je vous laisse deviner qui c’était ! ;)

L’un de ses admirateurs, Peaceandhot a aussi joliment écrit sur elle :

« S’il fallait la définir en deux mots, j’emploierais ceux de « rousse incendiaire », dont les mouvements et les moues sont marquée d’une sorte de grâce sulfureuse qui vous font vous sentir tout chose. Vous souvenez-vous du film « Le sourire », sorti au milieu des années 90 (parmi les nombreux scopophiles qui hantent ces pages, certains l’ont assurément vu) ? L’action se situait autour d’une baraque de strip-tease forain, avec Richard Bohringer en tenancier, Emmanuelle Seignier en ingénue / tentatrice et Jean-Pierre Marielle en mâle perdu, comme toujours. Dans l’une des premières scènes, on y assistait au numéro torride d’une très jolie rousse incarnée par l’actrice Noella Dussart. Ce seul passage aurait pu en fait une icône érotique, mais le flop du film et sa mauvaise réception critique l’ont malheureusement vouée à l’oubli.

Cristalline, à part sa chevelure tout en boucles, en est le portrait craché. »