Avec la jolie brune Myrtille, la météo du Sweet Paradise était ce jour au cyclone tropical. Vamp dominatrice munie d’un pistolet, de menottes et de chaines suspendues à sa ceinture, d’un nunchaku dont la forme longue et le bout policier laissaient présager d’un usage répréhensible, chacun a eu son moment de punition. L’un bâillonné avant de succomber aux léchouilles de la succube, l’autre laisse passée autour du cou, promené à quatre pattes, museau approché au plus près des lèvres charnues de sa maitresse, un troisième menotté bras levé, nunchaku érigé contre son entrejambe, devant subir le simulacre expert d’une fellation bien baveuse. J’ai halluciné quand le canon du pistolet de Myrtille s’est trouvé planté au fond de la gorge du quatrième convive, espérant que l’exercice n’allait pas se généraliser… Mais non, c’était un habitué, ravi de se faire ainsi malmener – un salon a suivi le numéro…
Le nunchaku, comme je le supputais, a ensuite trouvé son chemin, l’orifice luisant de mouille de notre dominatrice nymphomane, très disposée, il y a fait des boums et des bangs sur la chanson de Dany qui, comme un boomerang m’a renvoyé plusieurs années en arrière, assis en majesté à la place du Roi du caveau de la rive gauche où, sur le même air, mon cœur blessé chavirait sous les cuisses accueillantes de la superbe alors rousse, déjà tout aussi torride que charmante …
Musique : Comme un boomerang – Dany & Etienne Daho
Auteur : tonimaddog
Un roman…
disponible sur Amazon.

Saphir
Lorsque j’ai vu danser Saphir pour la première fois dans le petit caveau du Sweet Paradise j’ai cru qu’elle venait du Crazy Horse : son joli corps à la cambrure parfaite, sa coiffure fluo « crazy », ses façons très « pro » durant un effeuillage burlesque à l’américaine, épousaient en tout point les attendus du cabaret mythique. Elle en maitrisait les codes, la technique, le Bump & Grind…
La questionnant sur son parcours, Saphir me confiait effectivement venir de la scène burlesque mais préférer au « burlesque classique » à l’esthétique rockabilly, fifties ou sixties – magistralement représentée par Dita Von Teese, le « new burlesque », underground, plus libre, comique, trash, varié…
Et ce qui me frappe à chaque fois que je revois cette ravissante danseuse, c’est sa liberté, son éclectisme, les grands écarts dans ses numéros, sa capacité surprenante à mixer des registres à priori non miscibles : effeuillage, danse orientale, fantastique, horreur…, toujours érotiques.
Vêtue d’une longue cape noire, d’un bustier et d’une jupe rouge elle apparait dans la pénombre rougeoyante du petit Enfer de la Rue Marie Stuart. Un collier vermillon, pareil a une cicatrice au cou, l’air sévère, les yeux hallucinés… Elle sourit, ouvre la bouche, dévoile grand ses crocs de vampires. Se saisit d’une poche de sang de jeunes vierges et s’abreuve du liquide vital. Régénérée Saphir danse sur Born Again de Marylin Manson. Je suis frappé par son visage de possédée et ses yeux exorbités, dignes d’un film d’horreur. Elle se débarrasse de sa cape, dévoile ses ailes de chauve-souris, ôte sa jupe, son corset, nudité parfaite, se fait proche et séductrice pour mieux choisir ses proies sur « Corporate Canibal » de Grace Jones . Elle me semble à tel point « possédée » par son personnage que me saute aux yeux à ce moment le lien entre théâtre et rituel. Elle me mort au cou, délicieusement, de longues griffes menaçantes sont apparues à ses doigts, elle porte maintenant une cape rouge, Luciférienne, et disparait dans les ténèbres…
Je devine parfois en filigrane quelques influences, elle m’éclaire, la liste est longue : la série American Horror Story, l’esthétique du dancehall et du rap, les clips jamaïquains de Spice, les chanteurs Alkpote, PNL, Marylin Manson, le kitsch, l’Opéra, son fantôme, les performances « comme des tableaux » du chorégraphe belge Jan Fabre qu’elle adore…
Parfois, un numéro très personnel rend à merveille son travail, comme celui qu’elle nomme « piquant » où, vêtue d’une robe rouge ceinturée de piments et coiffée d’une cagoule opaque lui dissimulant le visage elle danse dans les profondeurs de la rue Marie Stuart. Un numéro artistique, très visuel, une succession de tableaux syncopés par les lumières et la musique rap – dont l’excellent Hoddest in my town de Killason. On se laisse entrainer par les impressions, la danseuse est comme prisonnière, son corps l’empêche, elle se défait de ses habits, ne peut ôter sa cagoule et gouter au piment, à la vie. Bloquée dans un des cercles de l’Enfer…
Saphir alterne les registres, les contrastes, elle aime surprendre, nous émerveiller.
Et ce que je retiens plus que tout de cette étonnante et superbe danseuse c’est son plaisir à être sur scène, le plaisir de nous faire plaisir, sa générosité !

Photographie de Bruno Aussillou
Madame Jun
Durant l’été 2019, l’ayant délaissé pour le Chochotte, je revenais après plusieurs années d’absence à mon premier amour de théâtre érotique : le Show Girl.
Mis à part Cindy, je n’y connaissais plus personne et redécouvrais dans le lieu mythique du 5 rue des Halles quelques merveilles, dont une belle jeune femme aux cheveux noirs mi-longs et au regard particulièrement éveillé. Elle portait un petit bijou au-dessus des sourcils, au niveau du troisième œil, comme une Indienne, ce qui pouvait corroborer son apparence, sa peau légèrement mate, mais mon intuition me portait ailleurs : je l’aurais bien vu chasser nue dans une dense forêt émeraude sur la musique de Deep Forest…
Dans mon souvenir du début des années 2000, les « plus » du Show Girl tenaient à la proximité charnelle et permissive des danseuses plutôt qu’à la qualité des spectacles présentés, réduits à la portion congrue, celle de jolis corps féminins nus et souriants.
Avec satisfaction, je découvrais revenant dans les lieux, que quelques danseuses dont Jun, proposaient de véritables numéros de théâtre, superbement costumés et mis en scène, et surtout mariaient comme jamais l’Art et le Hard.
En près de vingt ans de fréquentation de lieux érotiques à travers le monde, c’était la première fois de ma vie que j’assistais à des duos lesbiens aussi torrides ! Et notamment lorsque Jun « jouait » avec sa ravissante partenaire de l’époque, la jeune et adorable Blanche.
Mais Blanche n’était pas la seule à passer en duo avec Jun. J’assistais dans un mélange d’excitation et de sidération, à l’incroyable talent de Jun pour exhiber et mettre en valeur, au plus grand plaisir des spectateurs, ses partenaires féminines. Elle était dotée d’une sensibilité hors norme pour savoir jusqu’où emmener sa partenaire, souvent très loin… Je ne compte plus les fois où après un premier duo avec la redoutable diablesse, une danseuse s’est relevée jambes tremblantes après l’orgasme, yeux écarquillés devant ce qui s’était produit, en public en plus, au point que la serpillère doive-t-être convoquée pour éponger les effusions…
Malgré son extraordinaire art de jouir, faire jouir et jouer, je découvrais que Jun naissait en cette année 2019 au monde des théâtres érotiques. La jeune femme venait d’arriver au théâtre Show Girl, par hasard, répondant à une annonce sur Viva-Street, alors qu’elle occupait par ailleurs un emploi très conventionnel et était jeune Maman !
La « débutante » gagnait en quelques mois ses lettres de noblesse érotiques – et devenait « Madame Jun » – excellant dans des solos très fouillés et le registre de Domina qu’elle tenait en duo.

Juste avant la crise du Covid – début 2020 – la patronne du Show Girl, Cindy – pressentant que ce serait bientôt « la fin » pour son théâtre (un nouveau propriétaire la poussait à quitter les lieux) – demanda à un petit groupe de danseuses emmenées par Jun d’organiser une belle soirée afin de terminer en fanfare.
« La soirée de la crypte » fut très professionnellement organisée sous la houlette de Madame Jun : De nouveaux numéros, superbement mis en scène, quatre-vingts personnes ce soir-là, toutes enchantées, parmi lesquelles Arthur Vernon, le futur fondateur du Sweet Paradise.
C’est ainsi que peu après (le Show Girl ayant fermé entretemps), Arthur Vernon fit appel à Madame Jun pour l’accompagner dans l’aventure Sweet Paradise.
Ses anciens habitués – dont je suis – étaient ravis de retrouver la Belle. Car hormis l’aspect artistiquement hot de ses numéros, Madame Jun est extrêmement attachante.
Généreuse, elle met un point d’honneur à « faire plaisir », ne ménage pas ses efforts pour se renouveler. Son travail est impressionnant, au Sweet comme dans le collectif qu’elle a créée : « Les Fleurs du Mal ». Et quand Madame Jun disparait un moment pour aller travailler dans une île lointaine, parce qu’il faut bien « faire bouillir la marmite », on espère qu’elle nous reviendra en forme au plus vite… Elle nous manque !
Et puisqu’elle me le permet, j’aimerais partager plus encore, dire mon admiration, parce que sous le personnage de théâtre se trouve une personne à l’histoire touchante et romanesque, qui me la rend encore plus attachante…
Qu’on en juge :
Il y a une trentaine d’années, une jeune femme brésilienne de seize ans, de Manaus, se retrouve seule et enceinte. Elle désire donner le plus de chances possibles à son futur enfant et se rend en Guyane Française pour donner naissance. Mais la vie extrêmement dure, son dénuement, la conduisent à faire adopter sa petite fille. Un homme en mission là-bas, sa femme en métropole, sont désireux d’avoir un enfant. S’ensuit une enfance voyageuse dans une famille aimante, le goût précoce de l’enfant pour la danse, l’appétit pour monter des spectacles et se mettre en scène, qui ne la quitteront plus. Et la découverte toute jeune de son attirance charnelle pour les femmes, alors qu’elle apprécie particulièrement la compagnie des hommes.
Je demande à Madame Jun quand est-ce qu’elle a découvert le SM. Elle me confie qu’à dix-sept ans, alors qu’elle visite la maison des parents d’un ami, elle découvre stupéfaite une salle équipée d’instruments : fouets, cravaches, croix de Saint-André… Ainsi qu’une superbe collection de photos prises à l’occasion de « séances BDSM », accrochées au mur, où l’on voit une jolie femme nue, dominée, pénétrée par des objets. L’émoi de l’adolescente est vif. Les scènes de cette femme soumise la travaillent. L’obsèdent. Elle se sent extrêmement attirée par cet univers. S’en suivent une recherche, la participation à des soirées BDSM – dont elle apprécie l’ambiance, les codes et l’esthétique -, son apprentissage de « Maitresse ».
Il y aurait encore beaucoup à dire sur le personnage et la personne, qui j’en suis sûr, ne manqueront pas de continuer à me surprendre.
Et j’aimerais terminer ce portrait en disant à Madame Jun combien je suis impressionné par son parcours, son énergie, son travail, sa volonté de perfection. Lui dire au nom de ses nombreux « habitués », au nom des nombreux « fans » dont je suis : « Merci ».
Merci pour votre générosité Madame Jun, pour votre présence rare qui transforme instantanément l’ambiance d’une salle de spectacle en un lieu torride et amical.
Merci enfin de montrer, par vos spectacles incomparables, que « l’Art et le Hard » ne sont nullement incompatibles !

Ruin
Il m’est rarement arrivé d’être instantanément sous le charme d’une danseuse. Quand je dis « sous le charme », je pense à une emprise, magique, quelque chose qui vous lie, vous envoute. Un Tout dont on ne peut trouver quel est l’élément déclencheur, le pourquoi l’on tombe – comme amoureux -, le « fétiche » qui résumerait le Tout, ses cheveux noirs en épi, les piercings « not my style », ses trop nombreux tatouages, des plantes, des lierres peut-être, ses ongles vernis de bleu, et puis sa danse, mais quelle danse, Hérode Antipas a fait tuer le Baptiste pour moins que ça, une danse jouant avec les sons et l’espace, harmonie d’une justesse inouïe, au point que quand sa tête a heurté, le mur blanc incurvé au côté de la salle, j’ai pensé qu’elle l’avait fait exprès, et son corps, son corps aux hanches de femme, souple et puissant, animé-animant cette mélodie enchanteresse, jamais entendue, et… Quand la musique s’est tue, en même temps que ses mouvements, que reprenant mon esprit qui dansait encore, je lui ai demandé de qui était le premier morceau , oui de son numéro, celui sur lequel elle dansait si bien, elle m’a répondu d’une voix douce à l’accent anglais, canadien peut-être, « c’ est de moi », et j’ai dit incrédule « les paroles sont de toi ? Mais la musique ? Tu chantes sur la musique de qui ? » et elle a encore dit « c’est de moi »…
Et aujourd’hui 29 mars 2023 c’était son premier jour; elle se nomme Ruin.
===== 9 Mai 2023 =====
Toujours bluffé par les performances extraordinaires de Ruin au Sweet Paradise. Une artiste complète , exceptionnelle en danse contemporaine (malheureusement la salle du Sweet est trop petite pour rendre grâce à ses exceptionnelles performances de danseuse), des shows éclectiques, dark, érotiques, poétiques, underground, nouveaux et inattendus, des musiques et vocalises que j’adore, et c’est elle qui les compose, chante (pas possible, je rêve !). En plus, un corps magnifique. Qui plus est, sympa et charmante avec son petit accent canadien. Un coup de coeur absolu pour cet incroyable ovni.
Et ça me fait sourire parce que son « look », piercing, tatoos, queer, punk, enfin, n’est pas vraiment ce qui m’aurait attiré à priori… Mais son talent, son originalité, sa gentillesse, hors normes, emportent tout.
Prosternation !
Et merci ❤
===== 10 Mai 2023 =====
Il y a des moments
Où l’on se dit
Que l’on est trop venu.
Il y a des moments
Où l’on se dit
Que la déconstruction
A même réussi à déconstruire
Ce qu’on appellait « le charme » …
Mais que malgré tout,
Mu par des habitudes somnambuliques
On garde le secret espoir
De ce qui soudain :
Présence immédiate,
Regard Magnétique,
Danse
Si parfaite
Qu’on oublie les milliers d’heures,
Qu’il a fallu,
Bolero magique,
Underground,
Qui nous emporte,
Et son corps,
Son corps
Aux hanches
Féminines,
Sa peau,
Si Douce,
Encrée de poésie,
Et de lierre,
Grimpant vers la lumière.
…
Il y a des moments
Où l’on se dit,
Qu’on a de la chance…
===== 13 Mai 2023 =====
« Un massage que j’ai du mal à qualifier de simplement « body body » de Ruin sur Lyvianna… L’ambiance induite par la musique ethnique et les instruments à vents tibétains était propice à la transe et le corps de Ruin glissait de façon si parfaite sur celui de Lyvianna qu’on l’aurait dit danser une chorégraphie. Il y avait quelque chose « d’énergétique » dans la façon de faire, d’accompagner le mouvement jusqu’aux extrémités, mains, pieds, doigts, si maitrisée techniquement que tout semblait naturel, au point que nos neurones miroirs soient entrainés dans une sortie de corps pour épouser celui de Lyvianna. Et quand la musique chamanique s’est interrompue, qu’il a fallu revenir ici et maintenant, dans la petite salle de la rue Marie Stuart, nous avons vu Lyvianna se relever larmes aux yeux, totalement ailleurs, comme nous… ».
===== 16 Mai 2023 =====
« I am switch« . J’aime quand je découvre un mot nouveau. Et je suis sûr que l’étonnante Ruin peut m’en apprendre encore plein d’autres .
Switch veut dire, que selon son/sa partenaire de jeu SM, elle peut aussi bien prendre le rôle de soumise que de dominatrice.
Dominatrice amenant la superbe Isis vers le point de non retour, la perte de contrôle, l’effusion liquide, Soumise sous les coups de battoir appuyés de la charmante Andréa… Ruin, experte es-plaisirs, est toujours convaincante dans ses rôles.
Et dans la fluidité étonnante de ses numéros, sa capacité d’improvisation, se perçoit la maitrise technique, et le souci touchant, de toujours faire attention à l’autre.
Volcanique Lyvianna !
L’annonce de la présence de Lyvianna au programme du Sweet Paradise a explosé le quorum nécessaire à ma venue. Être sûr en cette fin d’hiver de trouver à moins d’une demi-heure la chaleur tropicale m’a fait presser le pas sur les Petits Carreaux… Quand on connait la provenance de Lyvianna, le surnom exotique de « La Fournaise » est loin d’être usurpé : sous le calme apparent de la Belle sourd l’ardeur volcanique prête à jaillir.
La collégienne rentre de l’école. Le chouchou lui tenant les cheveux et ses grandes lunettes arrondissent le juvénile de son visage. La mini-jupe écossaise, trop courte, peine à dissimuler ses belles fesses pleines. Elle dépose son sac à dos, bien trop lourd, met la musique.
Enfin libre, se lâche sur Marylin Manson… La chaleur et l’hygrométrie sont déjà bien montées quand arrive «Today I am dirty » – https://www.youtube.com/watch?v=qi5nTb-NRFU .
Lyvianna est alors on ne peut plus « dirty ». Horny comme on aime. Les flammèches rousses de sa chevelure irradient nos visages, le sol semble se mouvoir sous son ventre, ses doigts fouissent la caldeira, cherchent le cratère entre les cuisses. Puis ce sont les râles, spasmes, ses, nos sens en fusion…
Vient plus tard un autre numéro, dont je ne me souviens plus du tout… Dingue une amnésie à ce point… Dépersonnalisation totale, j’étais enlacé dans ses bras, saoul de son corps, de sa chaleur, de sa présence. Je me souviens juste l’avoir entendu chanter au creux de mon oreille « Love in the Brain » – https://www.youtube.com/watch?v=0RyInjfgNc4.
Et le temps s’évanoui, minutes d’une horloge, éternité du présent, restent ses mots et la douce énergie, apaisante, de notre Réunion lointaine…
Regards énamourés des chanceux de la salle ; si choyés ce jour. Merci, merci, merci encore Lyvianna. ❤
Blue
Quand on regarde une compétition sportive, force est de constater que la nature est absolument injuste. Les jamaïcains, recordman du monde de sprint, ont un corps prédisposé à l’athlétisme et à la vitesse. Je ne sais si Blue est d’origine Jamaïcaine mais elle me fait penser aux magnifiques beautés de cette île : belle couleur café, fessier aux superbes courbe, musculature longiligne et harmonieuse. Un visage éveillé, respirant la gentillesse et une finesse de traits presqu’éthiopienne – lieu de culte du Rastafarisme accordé aux longues tresses qui lui descendent presque jusqu’aux mollets.
Les numéros de Blue sont un enchantement. Elle est excellente sur les registres Rythm & Blues, Soul et Jazzy. Sa danse allie grâce, majesté et puissance.
Le sourire sympathique et la chaleur naturelle de Blue illuminent le caveau de la Rue Marie Stuart. La première fois que je l’ai vue, l’impression a été si forte qu’elle est entrée d’emblée dans mon « Top Sweeties ». Et elle est de celles qui me feront toujours revenir au Sweet Paradise avec plaisir.
Gwenaëlle
Ceux qui sont déjà venus au Sweet Paradise, connaissent l’incontournable figure des lieux, la ravissante Gwenaëlle. Cette jolie jeune femme blonde gère l’accueil du théâtre, les entrées, la caisse, la paie, les passages des danseuses, les boudoirs (salons privés) dont elle est la « gardienne du temps » avec ses sabliers. Gwenaëlle a sur tout un œil efficace et bienveillant. Les clients l’adorent et, lorsque vient l’envie de boire un verre au bar, tous apprécient son humour et sa compagnie.
Je connais Gwenaëlle depuis 2015, l’année durant laquelle elle a tenu la caisse du théâtre Chochotte après avoir répondu à une annonce Pôle-Emploi. De son passage dans les lieux elle me dit avoir gardé un excellent souvenir, avoir beaucoup appris du métier, de sa patronne Mademoiselle Anaïs dont elle a apprécié la rigueur et qu’elle qualifie d’artiste, autant pour son talent de costumière et de décoratrice que pour son tempérament. Quand Gwenaëlle venait travailler Rue Saint-André des Arts, elle avait l’impression de quitter le monde moderne et gris pour un voyage dans le temps. L’esthétique kitsch et raffinée du Chochotte lui évoquait celle d’une « maison de plaisir » façon XIXème siècle, elle en adorait l’ambiance feutrée, le rouge chaleureux et les secrets d’alcoves.
Le passage de Gwenaëlle au Chochotte ne devait rien au hasard. La belle blonde était très tôt fascinée par la vision de spectacles de cabaret vus à la télé. A vingt ans, elle était modèle pour des revues de charme, appréciait la lingerie qui met en valeur le corps des femmes, la séduction. Un peu plus tard elle rejoignait une troupe de cabaret, érotique et burlesque, se produisant pour divers publics – comités d’entreprises, Rotary, petits théâtres parisiens… Gwenaëlle adorait cette ambiance de troupe, les costumes, l’art de l’effeuillage et de la séduction.
Après son départ du théâtre Chochotte en 2016 pour raisons de santé, Gwenaëlle a travaillé pour une société gérant des rencontres en ligne et animant un service de « téléphone rose ». Il faut l’entendre « jouer » des dialogues téléphonés, alternant voix d’homme et la sienne, suave et un brin vicieuse pour répondre aux fantasmes. Du grand art, excitant et absolument tordant !
Quand en 2020, Arthur Vernon (fondateur du Sweet Paradise) a contacté Gwenaëlle qu’il connaissait depuis « l’époque Chochotte » pour lui parler de son projet de création de théâtre érotique parisien, et de son besoin de quelqu’un de confiance pour la gestion du théâtre au quotidien, elle a immédiatement accepté. Aujourd’hui, Gwenaëlle est ravie de ce choix, d’avoir été présente lors de la création du lieu, de le voir évoluer, de participer à son développement.
Sachez par ailleurs que la charmante Gwenaëlle « adore » sincèrement les hommes, leur contact, et ne dira certainement pas non à une proposition de « salon privé » en tête à tête. J’ajoute en souriant « la coquine »…
Et une annonce pour terminer : MARDI 18 Octobre c’est l’anniversaire de Gwenaëlle ! Ce sera l’occasion de le fêter au Sweet Paradise (vers 17h00) en compagnie des clients et des danseuses qui apprécient son charme et sa gentillesse.

Anita
La première fois que j’ai vu cette jolie brune au regard noir et aux formes féminines pleines et alléchantes – au soupçon d’ascendance espagnole, « picante » – elle était vêtue d’une jupe rouge à pois blanc très « sixties » et chantait micro à la main « Zou bisou bisou » bien mieux que Gillian Hills.
S’ensuivait une danse rock’n roll au déhanché entrainant : « Tu es sauvagement sexy, Tes yeux illuminent ma vie, Ta bouche toujours dis « oui », Ton corps dis « à moi la nuit ». Anita se débarrassait dans le même temps de sa jupe, dévoilait ses formes pleines (quelles fesses, quels seins !) en même temps qu’une lingerie délicieusement vintage.
Ma première surprise venait quand Anita, sortant d’un étui un long double gode translucide, le léchait, que sa langue serpentine et agile se promenait le long de la surface lisse, aspirait le gland de verre entre ses lèvres. Elle promenait en souriant l’objet entre ses seins, sur son ventre, en un mouvement suggestif de va-et-vient, sur les paroles de Bjork « Come to me », puis nous fixant provoc, descendait plus bas encore, sur son sexe déjà mouillé de plaisir…
Car Anita « aime ça ».
La qualité du chant d’Anita et sa présence scénique suggéraient « l’artiste » habituée du public. Mais j’étais loin d’imaginer que son talent de danseuse érotique excédait amplement ce qu’elle donnait à voir et entendre lors de ce magistral premier numéro.
Plus tard, elle apparaissait dans une tenue plus dark – short de cuir et bustier, aussi noirs que son regard, de longs serpents d’argents, venimeux, aux oreilles. Anita demandait à une jolie spectatrice de la rejoindre sur scène, lui donnait des ordres, dénudait ses gros seins face au public. Elle saisissait une petite bouteille verte, prenait quelques gorgées en bouche, partageait sa liqueur mentholée en embrassant sa soumise, puis avec quelques hommes de la salle.
Ce numéro saisissant de contraste au regard du gentil « zou bisou bisou » des débuts me surprenait. Une inquiétante et sombre Mrs Hyde aux canines carnassières se dévoilait sur les paroles « I pick up the bones », bien différente de la charmante Mrs Jekyll des débuts.
Il y a différentes « catégories » de danseuses dans nos théâtres érotiques préférés, chaque catégorie n’étant pas exclusive des autres : les créatives, les ovnis, les séductrices « pro » (ayant écumé clubs de strips en France et étranger, industrie du sexe), les hots naturels, libertines, chanteuses ou théâtreuses – intermittentes du spectacle …Et si parmi tout ce joli monde, il y a un bien profil qui me séduit, c’est le mix étonnant entre « Séductrice Professionnelle » dont on devine les univers underground et « la véritable Artiste ». Quand en plus beauté, coquinerie, plaisir de séduire et même excitation naturelle sont au rendez-vous, c’est Bingo !
Eh bien… c’est le cas d’Anita ! Comme séductrice « pro », dur de faire mieux… et « plus dur » 😉 . Car pour Anita la « mécanique et le désir masculins » n’ont aucun secret.
Cette danseuse est formidable et je prie pour que le Sweet Paradise sache retenir un tel talent. Que nous la retrouvions après les vacances…
De beaux débuts
En retrouvant Dolly au Jardin du Luxembourg je constatais amusé que même « en civil » elle gardait un goût immodéré pour les costumes. L’adage « En mai, fais ce qu’il te plaît» était étonnamment pris à la lettre : Dolly attendait assise à la terrasse du café de plein air surplombant le bassin central du jardin – « La terrasse de Madame » – vêtue d’une veste de tweed de laine rouge, aux franges de plumes noires et travaillée de motifs d’or. Le baroque était encore accentué quand m’approchant de sa chaise, je constatais qu’elle portait un bouffant tutu de dentelle crême. Je retrouvais avec joie sa tendance naturelle au spectacle, à l’exubérance, elle était vêtue comme si elle sortait du théâtre ou encore attendait un photographe de mode. Je déclarais sans hésiter « La plus belle fleur du jardin… ».
C’est en ce lieu et autour de cafés fumants et croissants que nous fîmes enfin connaissance, si on excepte cet unique salon, relativement convenable, qui disait moins de Dolly que son jeu extraordinaire en salle. Et, comme au théâtre, j’admirais sa spontanéité, son sens de la répartie, l’émotivité adolescente qui m’avait séduit et qui à nouveau empourprait ses joues.
Elle semblait toute aussi curieuse de moi que je l’étais d’elle et, à ses questions sur mes activités professionnelles, je répondais avec hésitation : « je crois que je fais du conseil, oui du conseil, on peut dire ça comme ça, du conseil…mais pas que… ». La réalité c’est que moi-même je ne savais plus trop, depuis une bonne quinzaine d’années, du fait d’une propension au zapping exempte de contrainte, de passions et de projets, avortés ou en devenir, je ne savais vraiment plus ce que je faisais, oui. Et dans un éclair de lucidité je déclarais : « Il n’y a pas de liberté sans contrainte ». Devant sa mine surprise, j’orientais la discussion vers le théâtre, ce que nous y cherchions chacun, comment elle était arrivée là, ce qu’elle pensait de ses deux premières semaines.
Elle était passée plusieurs fois devant la discrète façade en se rendant chez Gibert et s’était demandée ce qu’était cette devanture aux tons roses, cette image argentée de femme nue agenouillée, puis, comme souvent lorsque notre attention a imprimé une curiosité, était tombée récemment sur une annonce du même théâtre « Cherche danseuse… ». Elle avait aussitôt téléphoné, pris rendez-vous, passé une audition, assisté à une répétition, dû même écrire une lettre de motivation. Ce travail d’appoint, tel qu’elle le nommait, tombait à pic, car les horaires du théâtre étaient compatibles avec ses horaires de cours et, de plus, avec la période galère des plusieurs mois passés, Dolly avait sérieusement besoin d’argent. Elle disait adorer la scène et la liberté de création qui était laissée aux danseuses.
A propos de l’ambiance et de ces mêmes danseuses, elle déclarait qu’elle en aimait certaines mais se méfiait des autres, surtout les plus anciennes qui menaient la vie dure aux nouvelles, voyaient d’un mauvais oeil la concurrence, et considéraient certains clients comme leur propriété privée, au point de montrer les dents si on abordait leurs immobilisations comptables en costume-cravate, dont l’amortissement n’était point arrivé à échéance. Elles jouaient de l’intox sur ce qui était permis ou non en salon, limitaient les possibilités des nouvelles à leur maximum, tandis que discrétos elles faisaient ce qu’il faut pour garder leur cheptel. Ses propos sur la « direction » étaient par contre étonnamment « corporate »; on n’aurait probablement pas mieux dit lors d’un séminaire d’accueil chez Google ou chez Loréal : « X est une véritable commerçante, une pro très sympa et qui sait mettre à l’aise tout le monde. Il faut voir comme elle sait parler aux clients ! », « Y est hyper organisée, excellente gestionnaire et toujours de bon conseil. Parfois un peu trop pressante quand elle organise le planning », « Madame est une artiste méconnue, elle aurait pu faire carrière dans la haute couture, je te jure, elle conçoit et coud des costumes et des décors magnifiques. Mais surtout c’est une véritable femme d’affaire. Rien ne lui échappe ! »
Je me gardais bien de faire la moindre remarque quant aux appréciations dithyrambiques de la jeune Dolly, pas seulement parce qu’égoïstement je souhaitais qu’elle garde son entrain et sa fraicheur de débutante, mais surtout parce qu’au cours des dernières années les nombreuses confidences recueillies, détails relatifs aux arrières cuisines du théâtre, qui m’avaient d’abord intéressés je le concède, m’ennuyaient désormais prodigieusement, amoindrissaient mon plaisir, et, comme un gourmet dans un bon restaurant je ne voulais surtout pas connaitre la provenance et le curriculum vitae, tandis qu’il s’approchait de ma bouche, du tendre morceau bien saucé de filet mignon, je voulais juste le déguster, le sentir fondre sous mes dents… Mais, déjà paternaliste, eu égard au risque que Dolly prenait en me rencontrant, passible d’éjection immédiate, je lui conseillais de faire très attention à ses nouvelles « amies », de ne surtout pas fréquenter les anciennes qui, pour la plupart devaient leur longévité à leurs petites trahisons. J’ajoutais avec expérience que comme dans le monde de l’entreprise privée, le théâtre n’était qu’un microcosme exacerbé de l’ultralibéralisme ambiant, que l’ambiance en apparence feutrée de charme et d’érotisme dissimulait d’impitoyables rapports de force, entre danseuses, vis à vis des clients, des rapports commerciaux, concurrentiels et violents. Dolly souriait, et, tandis que je finissais ma phrase un peu longue, je sentais soudain par dessous la table pliante sur laquelle étaient posées nos tasses, un petit pied déchaussé, se frayer le passage entre mes cuisses, venir se blottir contre la tiédeur de mes couilles.
- Ca te dirait de fumer un bedo ?
- Comment ?…
Dolly fit en rigolant le geste de fumer, me dit qu’elle en avait « de la bonne » chez elle, qu’il faisait un peu froid ici, et qu’on serait beaucoup mieux dans sa chambre. D’ailleurs c’était tout près…
En traversant le Jardin du Luxembourg, hormis la petite taille de Dolly, qui aurait pu faire croire aux promeneurs que j’accompagnais ma fille à quelque événement costumé de son collège, ce qui me frappait c’était ses commentaires érudits à propos des statues de reines, déesses et autres nymphes croisées, auxquelles elle superposait de façon comique des figures de danseuses du théâtre « tu trouves pas qu’on dirait T. ? » et, lorsque m’enquérant du nom de la célébrité réprésentée par un buste de bronze à laquelle la statue de marbre d’une jeune femme penchée rendait hommage en lui déposant des fleurs, elle répondait du tac au tac « Watteau ! Et la femme penchée est l’un de ses modèles » puis elle pouffait de rire et lançait « Tu trouves pas qu’on dirait qu’elle le branle ?« .

Une dizaine de minutes plus tard je me retrouvais, essoufflé par la montée des sept étages d’un raidillon de service, assis sur un matelas posé à même le sol d’une petite chambre de service, observant Dolly, chauffer de l’eau pour un thé, rouler un joint avec expertise, se débarrasser de sa veste et de son tutu, venir me rejoindre sur le « lit ». Une petite culotte de dentelle bleue lui moulait de façon insupportable sa magnifique croupe, épousait le bombé de son mont-de-vénus et le concave de sa jeune chatte, probablement entrouverte par la pression excessive du tissu.

Une heure plus tard, le petit corps en sueur de Dolly reposait sur le mien, mon sexe flaccide entre ses cuisses mouillées. Cela faisait bien trente ans que je n’avais pas fumé et baisé dans le même temps, de vagues souvenirs africains post-adolescents me revenaient, mais je ne m’étais jamais fait baiser comme cela, dans cet état, c’était une certitude. Car Dolly prenait étonnamment les choses en main : elle baisait avec énergie, exhortait telle une coach sportive durant les exercices, me surprenait par des demandes impromptues : « tu peux me frapper si tu veux ! », « Tires moi les cheveux ! », « claque moi les fesses ! »… puis, finissant accroupie sur moi lessivé, ses petits pieds de chaque côté de mes hanches, elle tenait le rythme du galop à merveille, et tandis que ma vue était obstruée par le balancier de ses jeunes seins et la pluie ambrée de ses cheveux, j’entendais les claquements humides de son bassin marteler le mien, le clapotis de nos sexes, ses ahanements convulsifs, jusqu’à ce qu’enfin son visage rond et cramoisi se relève, se crispe, et qu’écartant le surgeon de son clitoris elle se répande sur mon ventre. Car Dolly était aussi … très expansive !
Quand avant de se quitter Dolly me demandait si je pouvais « l’aider », je lui fut reconnaissant qu’elle traite la requête « après » plutôt « qu’avant ». Cette simple variation de timing dans la demande, prouvait une fois de plus sa grande intelligence : Dolly avait transformé, par une légère prise de risque, une vulgaire transaction commerciale entre deux entités autonomes mues par des intérêts égoïstes, en une relation (il aurait été naïf à ce stade de la déclarer amoureuse) faite de don et de contre-don. Sans obligation, si ce n’est ce besoin naturel et bien humain de réciprocité, de « Potlatch » pour parler comme les ethnologues. Bien qu’aux quelques détails de sa chambre minuscule et au désordre ambiant – probablement imputable à un laxisme « post-adolescent », j’eusses pu tel un inspecteur des impots comptant les nappes sales d’un restaurant me faire une idée de ses entrées-sorties, de son train de vie, je m’enquérais plus en détail de ses besoins, et dans un sans-gêne qui m’est naturellement coutûmier lorsqu’il s’agit d’être efficace, lui demandais de me détailler l’état de ses finances. De se justifier. Froissée, contrariée même, elle me jetait à la figure son dernier relevé bancaire et j’y notais un solde négatif de -150 euros. Sa chambre de bonne certes située aux abords du Jardin du Luxembourg lui coûtait 400 euros, je trouvais en sus des frais dentaires, de bouche, de fringues, de coiffure mais constatait surtout avec satisfaction de nombreux achats en librairie, à La Procure ou à l’Ecume des Lettres, dont témoignaient les piles d’ouvrages d’économie, de socio et de philo qui jonchaient sa console de travail. Et découvrais avec émerveillement que Maria K. (elle avait juste gardé le nom de sa mère et surtout pas de son père – « un connard » me confiera-elle plus tard) était en première année à Sciences-Po ! J’épongeais sans réserve le déficit de cette prometteuse étudiante, et même plus, avec la satisfaction de celui qui fait bonne œuvre, de façon toute aussi généreuse que Dolly avait peu avant épongé mes ardeurs.
Nous convenions de nous revoir très vite, au théâtre – j’étais déjà en manque en la quittant – et que, pour ne pas éveiller là-bas les soupçons, il convenait lors de mes visites ni de s’éviter, ni d’en faire trop, tout le monde connaissait mon attirance pour elle, il fallait surtout ne rien changer…
Nota : les aventures de Dolly, sont bien entendu une fiction, dont les seuls fondements sont les fantasmes de l’esprit dérangé de l’auteur 😉 .
Esmeralda
Esmeralda est belle, certainement l’une des plus belles jeunes femmes du théâtre Chochotte. Brune (mais récemment teinte en blonde sur un dégradé de noir) avec un magnifique visage et des yeux noisettes pétillants. Un corps superbe, ambré, avec des formes pleines, si féminines qu’elles pourraient facilement rendre chèvre les quelques Quasimodos – dont votre très humble scripteur – qui hantent ce petit théâtre de la Rue Saint-André des Arts. Mais le pseudonyme de Shéhérazade lui siérait bien mieux tant la belle joue sur le registre de la séduction orientaliste, en un rapport de force de séduction soft, fait de regards enfiévrés ou dérobés, de poses lascives, de douceur calculée, et, quand elle pose son bassin très méditerranéen sur le nôtre, on sent rapidement les chaleurs métissées du Mahgreb et du Makrech nous chauffer intensément, le coup de Sirocco venir !
Depuis les premières fois que je l’ai vue, il y a environ dix huit mois, les numéros d’Esméralda se sont considérablement améliorés, mais j’ai surtout été surpris ces derniers temps de découvrir qu’Esméralda avait un joli sens de la répartie, taquin.
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Texte de ma découverte d’Esméralda début 2019:
Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé de vous rendre dans l’un de nos théâtres préférés dans un état « stone ». C’est-à-dire complètement déphasé, fatigué, peut-être abruti par une nuit blanche, des substances ou autre. C’est ce que j’ai vécu récemment après avoir fait plus de vingt heures de voyage sans dormir dont seize heures en vol. Un jetlag de six heures et un choc thermique – avec un delta de 30 degrés.
Je me suis rendu comme ça au Chochotte juste avant le final de 18h30. Le théâtre était bondé, rançon du succès, bravo Mademoiselle (il faut quand même le dire) entre quinze et vingt spectateurs serrés comme des sardines dans les rangs, des étrangers obèses, des couples nombreux, des sièges d’appoints, des salons où les clients font la queue (au point que certaines danseuses doublent « à la suite » de leur numéro) etc…Succès commercial mais « bof » pour les ambiances cosy.
Comme j’étais naze, je me suis mis dans un coin, pour « voir » sans être sollicité. Dans cet état second j’ai légèrement somnolé (mais ça passait aussi le temps) car absolument incapable d’être excité…
Je voyage souvent et bosse quand même beaucoup, j’ai mes trucs pour tenir le « choc ». Sexe évidemment (on ne vantera jamais assez les bienfaits énergétiques du désir sexuel), micro-siestes, mais surtout méditation – l’avantage étant qu’on peut la pratiquer partout et à tout moment… Une petite séance de 20 minutes de méditation Vipassana (scanning corporel du haut de la tête au bas du corps, puis inversement) me rebooste pour quelques heures. Constatant que j’allais piquer du nez et bien planqué dans l’anonymat du « nombre » je me suis dit allons-y ! Je peux méditer les yeux ouverts. J’imagine que je ressemble alors, vue ma tenue (pull et pantalon bleu marine) , mon âge cheveux raz gris, à une sorte d’officier de marine en perm mal rasé, de retour de « campagne ». Pas très net ni engageant, yeux dans le vague et l’air fatigué on me fout la paix.
Du coup, en l’absence de sollicitations, je n’ai vraiment pas fait attention à qui passait ce soir là où du moins je n’en ai gardé aucun souvenir digne d’être noté mis à part la fraîcheur enchanteresse de Lilly. Sa jeunesse et sa spontanéité naturelle sont encore loin du « professionnalisme » des avions de chasse. C’est une merveille de jouvence. Sa nouvelle coiffure lui va à ravir : cheveux lissés et queue de cheval, elle est plus sexy (terminé la touffe afro d’intellectuelle « ethnique », en ces lieux de business impitoyables il faut choisir : séduire où partir). La jeunesse contagieuse de Lilly est une bénédiction !
Quelques temps plus tard, alors que je songe à une injection massive de caféine, dans un état oscillant entre la torpeur méditative et le « lost in translation », j’entends la musique de « la jeune fille et la mort ». Bâillements again. Jusqu’à ce moment : Esmeralda – Quel corps ! non mais quel corps de OUF !!! – s’assied sur moi bien fermement et se penche pour caresser sa partenaire allongée sur le muret. J’ai vu plongeante sur la croupe chaude et dorée d’Esmeralda qui m’enserre et je pose mes mains sur ses hanches douces tandis qu’elle ajuste malicieusement son assise. Je caresse son dos en sueur. Quelle beauté ! Et là se produit le miracle, ce que tous les yogis attendent : l’illumination, l’ouverture des chakras et compagnie… Une puissante remontée de Kundalini parcours mon échine, illumine ma colonne vertébrale, éveille tout mon corps parfaite présence de « l’ici et maintenant ». Esmeralda a fait jaillir l’énergie ! Merci à toi Belle Esmeralda, sans le savoir tu as sauvé ma soirée et reboosté ma libido !
Et petit poème écrit alors pour la Belle :
Sous l’habit de la nudité,
il suffit parfois d’un sourire,
d’un regard étonné,
pour se trouver.
Tu m’invites
et m’enlaces, tout en retenue,
Dans ce slow,
Et boum !
Mes mains sur tes hanches
pleines et dorées,
le sirocco de ta peau.
Ton sud me chauffe.
Pupilles dilatées,
sous la pluie de tes cheveux noirs,
connivence ébauchée,
à la commissure des lèvres…
Ces quelques mots,
comme mes pas dans les tiens,
incertains,
qui cherchent à te dire,
« Tu me plais ».
Cristalline (au Sweet Paradise) a l’un des corps féminins les plus parfaits jamais vus dans un théâtre érotique. Elancée, une peau douce, blanche, la chevelure aux épaules qui évoque l’ambre de la Kilkenny irlandaise. Ceux qui connaissaient le Show Girl peuvent facilement imaginer la scène suivante : Cristalline assise nue sur une banquette, entourée de clients attentifs. Elle est adossée sur l’un, bassin posé en avant, jambes écartées, tandis qu’elle presse un objet rose et vibratile sur son sexe. L’extrémité oblongue du vibro passe le long de sa vulve, s’appesantit sur son clitoris. À la demande de la danseuse, des mains se sont posées sur ses épaules, ont saisi ses cuisses, s’aventurent aux caresses sur son ventre parfait. On oublie la musique douce, entend à peine le son étouffé d’un petit moteur électrique, qui nerveux s’acharne, les soupirs discrets de la Belle. Le plaisir semble un moment venir, monter par vagues, mais sans encore submerger, il faut la concentration, prendre son temps, ce temps précieux qui est aussi celui de notre plaisir de voyeurs. La respiration de Cristalline se fait soudain plus forte, les doigts de sa main libre tremblent, son corps, ses cuisses, se contractent, spasment, l’orgasme vient, sans jeu d’actrice excessif, qui gâcherait, comme pudique, et le souvenir que je garde de ce moment c’est l’incroyable douceur, la texture de sa peau laiteuse au bout de mes doigts…
Note sur Cristalline au Show Girl : l’une des plus belles filles vues durant l’année 2019. Corps féminin élancé incroyablement bien proportionné (et naturel), fesses blanches parfaites pouvant réduire à néant des années d’ascèse morale, transformer un anachorète en animal fouisseur, le museau affolé par la proximité de la truffe; elle a un visage sympathique et joueur, évaluateur, un regard qui accroche.
Les premières fois que je l’ai vue sur scène je me suis dit qu’elle excellait dans les postures de yoga. Celles que je n’ai jamais réussi à faire craignant de me péter la colonne vertébrale – notamment le « scorpion » corps en équilibre reposant vers les avant-bras et jambes en l’air courbées vers la tête, la touchant presque. Cristalline était aussi la meilleure danseuse du théâtre Show Girl à la barre de Pole Dance enchaînant sans effort des figures de professionnelles. Un jour, navigant par hasard sur les réseaux sociaux je suis tombé sur une danseuse qui exécutait lors d’une performance publique des figures de hip hop hallucinantes. Je vous laisse deviner qui c’était ! 
L’un de ses admirateurs, Peaceandhot a aussi joliment écrit sur elle :
« S’il fallait la définir en deux mots, j’emploierais ceux de « rousse incendiaire », dont les mouvements et les moues sont marquée d’une sorte de grâce sulfureuse qui vous font vous sentir tout chose. Vous souvenez-vous du film « Le sourire », sorti au milieu des années 90 (parmi les nombreux scopophiles qui hantent ces pages, certains l’ont assurément vu) ? L’action se situait autour d’une baraque de strip-tease forain, avec Richard Bohringer en tenancier, Emmanuelle Seignier en ingénue / tentatrice et Jean-Pierre Marielle en mâle perdu, comme toujours. Dans l’une des premières scènes, on y assistait au numéro torride d’une très jolie rousse incarnée par l’actrice Noella Dussart. Ce seul passage aurait pu en fait une icône érotique, mais le flop du film et sa mauvaise réception critique l’ont malheureusement vouée à l’oubli.
Cristalline, à part sa chevelure tout en boucles, en est le portrait craché. »
Blanche (Show Girl 2019-2020)
Ado je passais beaucoup de temps chez mes grands-parents dans un petit village de l’Est de la France. J’y dévorais tous les matins les nouvelles du journal l’Est Républicain : annonces de défilé de majorettes, fêtes de villages, comédie humaine et petites tragédies boueuses nourrissaient mon quotidien et ma curiosité. Ce que j’aimais le plus dans l’Est Républicain c’était la bande dessinée « Blanche Epiphanie » de Georges Pichard.
C’était étonnant que l’Est Républicain ait permis cette publication érotique sur sa dernière page, pour un lectorat plutôt catholique et conservateur; certes essentiellement masculin. Le monde de Pichard était composé de jeunes femmes bien charpentées, des forces de la nature, aux attributs plus que généreux. Gravitaient autour d’elles des hommes môches et méchants, des pervers à la mine patibulaire, des vicieux tentant de les abuser, surtout la superbe et ingénue Blanche. Un sauveur amoureux et masqué intervenait à temps pour la sortir des mauvais pas et, entre deux branlettes, je m’identifiais à lui. Cette lecture a contribué fortement à mon obsession érectile pour la gente féminine.
Au regard de ce « passif » adolescent la jeune « Blanche du Show Girl » réveille en moi quelques émois. Elle porte très bien son nom. Elle est physiquement proche de la Blanche de Pichard, dispose des mêmes formes naturelles et généreuses. Elle est étonnamment directe dans ses contacts avec je trouve, une simplicité, un charme un peu « provincial », c’est-à-dire sans « chichi ». Bien sûr elle n’est pas aussi ingénue que la Blanche de papier de ma jeunesse, son expérience semble avoir été fortement « accélérée » par les rencontres…
L’assemblage Blanche et Jun est inattendu; leur complicité étonnante. La dernière fois que je les ai vues ensemble, c’était sur une musique indienne, du genre pow wow de Sioux rythmé par des tambours et des incantations. Manquait le calumet et les herbes… Jun a commencé à claquer les fesses de la jeune Blanche au rythme du tambour puis, munie d’un martinet à longues lanières de cuir a frappé très violemment la croupe de la jeune squaw. Je n’avais jamais vu un tel truc de ma vie ! Je veux dire en IRL (in real life), il faut dire que sexuellement je suis très conventionnel… J’entends encore le claquement du cuir sur les fesses laiteuses de la docile Blanche, agenouillée sur l’une des marches montant vers la scène. Jun lui ordonne « Branle toi ! ». Blanche consciencieuse veut bien faire et passe une main entre ses cuisses déjà humides ; ses doigts frottent sa vulve vigoureusement. Quelques grimaces de plaisir déforment son visage. Elle relève la tête et fixe avec insistance Jun dans la glace comme par défi. Jun lève son fouet, Blanche lui sourit. Un deuxième coup, sec, encore plus puissant que le premier brûle la peau de la soumise. On peut voir immédiatement en contraste, les longs traits blancs sur la peau rougie, la marque de chaque lanière… Oh putain c’est pas possible un truc pareil !!! Jun lâche son fouet et se rapproche de Blanche, de ses fesses tendues et ouvertes à l’assistance. Elle fourre ses doigts dans l’intimité de sa soumise; la malmène. Blanche râle de plaisir. Son corps est secoué de spasmes, son ventre se soulève, se relâche d’un coup, elle gît écartelé par le plaisir sur le parquet…
Je repense à ces deux Blanche, celle de papier et celle bien réelle. Quelle chance de les avoir vues !
Certains de mes « amis » (L’une des bonnes surprises dans ces théâtres, c’est qu’on y rencontre des personnes formidables ) me font part de leur état amoureux, de leur coup de foudre pour une danseuse, bien entendue merveilleuse, douée de toutes les qualités et…tellement en phase avec leurs pensées les plus intimes, véritable synchronicité, que de coïncidences extraordinaires, c’est incroyable !!! .
A la vérité, il n’y a pas de meilleur écran de projection que ces très jolies surfaces – avec ou sans profondeur. L’attachement amoureux peut être éphémère, par intermittence et se renforçant, parfois long dans la durée. La désillusion sera difficile, le détachement douloureux, peut-être violent. Certains toxicos ne sont pas dupes d’eux même, et savent que l’état causé par le cocktail évolutionniste des dopamines, sérotonines, ocytocines et autres hormones favorisant désir et attachement est la véritable fin en soi, car ses produits dérivés sont bien plus intéressants que leurs moyens d’accès : euphorie, énergie, créativité, jouvence…
Mais bercés par l’illusion chimique, l’on peut trébucher, « tomber » amoureux en s’imaginant des futurs rêvés avec la dulcinée. Et je suis parfois tenté de dire une gentille et camarade moquerie aux plus fragiles d’entre nous : « Tu t’es vu quand t’as bu ? » car j’ai une grande tendresse pour tous les illuminés qui tordent la réalité selon leurs désirs, fantasmes, qu’ils expriment en pensées, mots, folies Don Quichotesques, dépenses matérielles et émotionnelles. Mieux vaut vivre fou que terne (et le sexe en berne ca rime… ).
Le clou c’est lorsque des yeux brillants m’annoncent sur le ton de la confidence que LEUR danseuse n’est pas insensible à la relation, qu’elle serait même « tentée » par une liaison au dehors car éprouvant de véritables « sentiments », il me semble nécessaire de leur procurer une sorte d’éthylotest tel que celui que je livre ci-dessous (comptez vos points) :
- La danseuse vous dit que « vous lui plaisez », « qu’elle vous aime bien », « que vous êtes beau, intéressant » etc. (0 points)
- La danseuse dit à ses collègues qu’elle ne vous aime pas du tout, « ne vous calcule pas » et parle un peu trop de vous à ses collègues. (+0,5 points)
- La danseuse vous fait la bise, vous appelle par votre prénom, vous sourit quand elle vous voit, guette votre départ et vous demande avec empressement quand vous allez revenir (0 points)
- La danseuse vous chouchoute en salle, vous fait participer sur scène, vous câline, vous consacre plus de temps que les autres. (+0.5 points)
- La danseuse après s’être intéressé à vous semble maintenant vous faire la gueule ou vous ignorer. (0 points)
- La danseuse vous propose plein de choses très intéressantes en salon – moyennant « relance « (0 points)
- Vous avez fait des cadeaux à la danseuse :
- Mais elle ne les porte pas, où n’y fait jamais référence (- 0.5 points)
- Elle les porte quand vous êtes là, y fait référence (+ 0.5 points)
- En salon, la danseuse (jetant un œil inquiet sur la caméra) vous permet discrètement des « choses » sans relance (+0.5 points)
- La danseuse vous dit qu’elle serait OK pour vous voir « un jour » à l’extérieur (0 points)
- La danseuse est folle de rage que vous preniez maintenant une autre en salon (0 points)
- La danseuse a déjà pleuré quand vous quittiez la salle, elle vous a fait des cadeaux, vous harcèle de messages téléphoniques, SMS, répond immédiatement si vous l’appelez, elle a parlé de vous a tout le monde et aussi aux autres danseuses qui vous sourient bizarrement et sont prudentes en salle, et en plus votre danseuse veut maintenant vous présenter à sa mère !!! (+100 points).
Résultats : Si vous avez moins de 10 points, revenez vite sur terre tout en apprenant à savourer les plaisirs de l’asymétrie sentimentale. Avec un gros lot de consolation : « il est meilleur d’aimer que d’être aimé ».
Et je conclus sur cette très belle phrase que Pour-Rire avait cité à propos du livre « Paris est une fête » d’Hemingway : Celui-ci apercevant un jour une trés belle jeune femme dans un café de Montparnasse dira : « Elle ne le sait pas, mais elle m’appartient pour toujours ».
Les règles ci-dessous sont le fruit de quelques années d’expérience de « Chochotteur » régulier et me semblent nécessaires pour profiter à plein et sainement des plaisirs que peut nous réserver ce petit théâtre magique.
1. Y aller pour s’amuser !
Allez y pour le spectacle ! Le spectacle, le spectacle, le spectacle ! L’appellation du lieu nous le rappelle, c’est un théâtre, où les danseuses, qui ont carte blanche pour composer leurs spectacles, jouent la comédie. Si au premier abord le spectacle se veut « érotique » c’est à dire vise à « susciter le désir sexuel », je préfère dire « nous faire rêver et nous séduire ». Nous séduire est d’ailleurs ce qui le plus souvent peut nous conduire à prendre un salon privé, parce que nous avons été l’objet d’attentions appuyées en salle de la part d’une danseuse. Il faut garder en tête que ces « salons » sont non seulement une « reconnaissance » pour la danseuse mais surtout une source essentielle de ses revenus. Pour ceux qui viennent régulièrement au théâtre, indépendamment de la sympathie réciproque qui peut se nouer, il faut garder en tête la question de « l’’intérêt » et se rappeler que la danseuse est ici « au travail ». Les danseuses ont intérêt à « fidéliser » une clientèle « d’amoureux » dans le temps, qui leur garantira fréquentation et revenus réguliers. Les meilleures, excellent en la matière… Attention à l’addiction !
2. Soyez bon joueur !
Quand on va souvent au théâtre, ce qui est mon cas, les « journées » peuvent être différentes. Elles dépendent de nombreux facteurs, la composition de l’équipe, l’ambiance de la salle, le temps et l’humeur générale dont la vôtre. Il y a des jours bénis, où l’on peut se sentir très « chouchouté », d’autres moins où il faut savoir être bon joueur et se réjouir pour quelques autres, plus sollicités par les danseuses. Chaque jour sera différent, c’est ce qui fait l’intérêt du spectacle vivant, et même si certains numéros du théâtre Chochotte sont « historiques », on n’assiste jamais au même spectacle ! À noter que certains numéros sont très participatifs, et que les filles repèrent les plus naturellement joueurs d’entre nous, sachant qu’ils se prêteront de bonne grâce à leurs demandes.
3. Reconnaitre et encourager le talent
Beaucoup de danseuses viennent du monde du spectacle. Comédiennes, musiciennes, chanteuses, danseuses elle marient avec talent leur Art et l’érotisme. C’est ce mélange, qui fait du chaudron magique Chochotte, un Athanor alchimique unique au monde, où l’érotisme est porté à ce qu’il a de meilleur. l’Art et le Désir en fusion. D’autres danseuses sont tout simplement étudiantes, ou même autodidactes, ce qui n’exclue par le talent latent, qui parfois éclora dans la cave voutée. Chaque danseuse a souvent son numéro fétiche, celui où elle va exprimer le mieux son talent… Un fado à cappella, un numéro de flute traversière, une danse extraordinaire etc. À vous de débusquer ces numéros et d’encourager les danseuses par un petit mot, des félicitations etc. NOUS, clients réguliers, pouvons être un moteur essentiel dans leur quête d’excellence, par nos critiques (lire et relire l’excellent ouvrage « Le critique Artiste » d’Oscar Wilde qui montre le rôle essentiel et indispensable du critique dans l’Art). Les danseuses sont des artistes, en attente de retours sur leurs performances.
4. Toujours entretenir deux ou trois chouchoutes chez les chochotteuses.
En libéral convaincu je suis contre tous les monopoles, l’exclusivité et pour la concurrence. Varier les salons et les intérêts du moment, ne jamais laisser penser à une danseuse que les choses sont acquises, est l’une des clefs d’un « amusement dans la durée ». Les danseuses font du théâtre, nous aussi ! De plus, si les autres danseuses constatent que vous avez une relation « privilégiée » avec leur collègue, à qui elles diront en vous voyant « tiens, ton Client est arrivé », vous aurez probablement moins d’attention en salle. Comme en théorie des Jeux, il faut entretenir une incertitude stratégique, savoir surprendre dans ses intérêts, pour « relancer » le Jeu.
5. Si malgré les conseils vous commencez à tomber amoureux d’une seule danseuse …
Une petite cure s’impose d’urgence. Passez au théâtre quand l’objet unique de vos rêves n’y est pas. Laissez vous séduire par les autres danseuses, c’est leur travail, et c’est assez agréable de se laisser aller il faut en convenir. « Votre » danseuse sera alors forcément au courant, parce que les filles se racontent absolument TOUT, elle fera peut-être semblant d’être froissée, et la plupart du temps mettra les bouchées doubles pour vous récupérer 😉 …
6. Voir une danseuse à l’extérieur est une fatale erreur
Je parle en souriant « d’accident du travail » pour la danseuse et de « début des ennuis pour le client ». Les danseuses sont charmantes dans le cadre du théâtre et leurs charmes sont augmentés par la qualité de leur spectacle, le décor magique du théâtre, lumières, musique, leur nudité bien sûr et l’attrait sexuel qui en découle, tel un cocktail fort tournant la tête. A un ami qui me disait que son fantasme serait d’entretenir une relation amoureuse avec une danseuse à l’extérieur, je lui demandais s’il aimait la plongée… Je continuais « en plongée, le corail est magnifique, l’eau turquoise, la lumière rayonne tamisée, les coquillages sont ouverts … et tu te décides d’en remonter un à la surface… Dis moi ce que tu vois six mois plus tard ! » . Je force le trait de la métaphore bien sûr, mais une danseuse « sortie » du contexte magique du Chochotte devient une jeune femme comme les autres, et aussi charmante soit elle, vous serez vite exposés à ses préoccupations et ses problèmes. Ceux qui comme moi ont un âge certain (et une fille du même âge que les danseuses) sauront de quoi je parle… 😉 . Pour ma part, je préfère payer pour du rêve au théâtre et être tranquille par ailleurs. De plus, si leur relation avec un client à l’extérieur est connue, les danseuses risquent de se faire renvoyer immédiatement.
7. Evitez l’overdose de théâtre.
Les plaisirs que propose le théâtre peuvent tourner à l’addiction. Faites preuve d’imagination, il y a plein d’autres choses intéressantes à faire à Paris et parfois un petit break de quelques semaines fait du bien pour mieux revenir ! Car une fois qu’on a connu le théâtre Chochotte, on ne le quitte jamais vraiment !
8. Soyez bienveillants et généreux.
Les danseuses s’exposent doublement. D’une part par leurs créations personnelles, de l’autre par leur corps qu’elles livrent jusqu’à la nudité. Le talent n’exclut nullement la fragilité, l’hyper sensibilité et il faut les choyer, les encourager, les reconnaitre, pour qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes.

